École Saint-Laurent : la «dignité» de plusieurs élèves compromise
Agence QMI
La dignité de plusieurs élèves prenant part au programme féminin de basketball de l’école secondaire Saint-Laurent, à Montréal, a été compromise, a conclu une enquête menée dans la foulée de l’arrestation de trois entraîneurs, accusés d’agression sexuelle.
«L'enquête a permis d'identifier d'importantes lacunes sur le plan de la supervision et des contrôles liés au programme de basketball de l'école Saint-Laurent. À la lumière des informations recueillies, la dignité de plusieurs athlètes a été compromise durant leur passage à l'école Saint-Laurent», a résumé le ministère de l’Éducation, mardi, en dévoilant les grandes lignes du rapport d’enquête.
En février dernier, le responsable du programme de basketball, Daniel Lacasse, et ses collègues Charles-Xavier Boislard et Robert Luu avaient été arrêtés et accusés d’agression sexuelle, de contact sexuel, exploitation sexuelle et d’incitation à des contacts sexuels pour des gestes qui auraient été posés contre deux victimes entre 2008 et 2014.
Dans la foulée, plusieurs voix s’étaient élevées pour réclamer plus de sécurité pour les jeunes athlètes, avec un meilleur système de dénonciation des abus, une préoccupation qui trouve écho dans le rapport d’enquête.
Ainsi, les enquêteurs administratifs ont notamment proposé de «rendre obligatoire une formation sur l'intervention des témoins dans les écoles et sensibiliser à l'effet spectateur», pour mettre fin à la culture du silence dans le milieu sportif.
Le Centre de service scolaire (CSS) Marguerite-Bourgeois, qui chapeaute l’école Saint-Laurent, a promis de mettre en application les recommandations.
«L'administration du programme de basketball féminin de l'école étant visée par les constats, nous ne ménagerons aucun effort pour que celui-ci soit conforme aux attentes et reflète les valeurs de respect et de dignité que nous défendons», a assuré le CSS.