Éclipses et aurores boréales: le ciel se donnera en spectacle au Québec dans les prochaines semaines


Andrea Lubeck
Après une grosse année 2024, le ciel se donnera de nouveau en spectacle au cours des prochaines semaines. On vous présente les phénomènes astronomiques qui seront bientôt visibles au Québec.
Éclipses lunaire et solaire
Durant le mois de mars, deux éclipses se produiront dans le ciel du Québec: une éclipse lunaire totale dans la nuit du 13 au 14 mars et une éclipse solaire partielle, le 29 mars.
«Ce sont des phénomènes qui se répètent de façon assez rare. On a entre deux et cinq éclipses par année», souligne Olivier Hernandez, directeur du Planétarium de Montréal.
Une éclipse lunaire totale se produit lorsque l’ombre de la Terre englobe totalement la Lune.
Comme l’ombre de la Terre est plus large que la Lune, ce type d’éclipse se produit plus fréquemment, précise l’astrophysicien.
«C’est toujours impressionnant, parce qu’on arrive à voir des changements de couleur. On voit le cône d’ombre de la Terre sur la Lune qui progresse et puis on voit son changement de couleur à cause de la pénombre de la Terre qui est due à la réfraction de la lumière du Soleil à travers l’atmosphère», explique Olivier Hernandez.
Le spectacle pourrait toutefois être affecté par la fumée des feux en Californie, qui pourrait voyager jusque chez nous.
«Il se peut que la couleur de la Lune ne soit pas orangée, mais plutôt très sombre. Ça reste spectaculaire», affirme l’expert.
L’éclipse sera à son maximum vers 2h58.

Puis, deux semaines plus tard, une éclipse solaire partielle se produira très tôt le matin, vers 6h44, au moment du lever du Soleil.
«On ne verra qu’un croissant de Soleil se lever», note Olivier Hernandez.
Le maximum de l’éclipse partielle sera visible à l’est de Rimouski et vers le Nord. On pourra tout de même voir un plus gros croissant de Soleil à l’ouest.
Attention: il est impératif de porter ses lunettes d’éclipse pour la regarder — en particulier pour une éclipse partielle.
Aurores boréales

Comme le Soleil n’a toujours pas atteint son pic d’activité solaire, les prochaines semaines seront propices aux aurores boréales, indique Olivier Hernandez.
En plus, l’hiver se prête particulièrement bien à l’observation d’aurores boréales, puisque «la durée de la nuit est beaucoup plus grande», précise l’astrophysicien.
«Il faut rester prêt à se déplacer, à essayer de les observer loin des villes pour avoir un spectacle de plus en plus grandiose», conseille-t-il, puisque la pollution lumineuse diminue grandement la visibilité des aurores boréales.
Sept planètes visibles
Durant le mois de février, il est également possible de voir six planètes voisines de la Terre à l’œil nu ou à l’aide de télescope.
Durant la nuit , on peut observer Mars, Jupiter, Vénus et Saturne. Le meilleur moment pour les apercevoir est 90 minutes après le coucher du Soleil.
Le jour, c'est plutôt Neptune et Uranus qui sont visibles.

C'est assez rare qu'on puisse voir quatre ou cinq planètes en même temps, selon la NASA.
«Ce sont des phénomènes exceptionnels qui se reproduisent après beaucoup plus tard dans la vie d’un humain, il faut en profiter maintenant», suggère l’astrophysicien.
Engouement
La frénésie autour de l’éclipse solaire totale du 8 avril 2024 a provoqué un engouement monstre pour les phénomènes astronomiques, constate le directeur du Planétarium de Montréal.
«Tout ce qui a trait de près ou de loin au domaine spatial, les gens sont passionnés. On sentait vraiment ce besoin-là d’être encore plus connectés à l’univers et à le comprendre encore plus», ajoute Olivier Hernandez.
— Avec des informations de l'Agence QMI