L’entretien de son échangeur d’air est peut-être une tâche fastidieuse, mais elle pourrait vous faire économiser à long terme. 

Obligatoire dans toutes les nouvelles constructions québécoises depuis 2012, l’échangeur d’air n’a plus besoin de prouver son efficacité. «Il permet d’améliorer la qualité de l’air intérieur en réduisant la concentration de polluants et de CO₂», résume Diana Goureeva, conseillère senior en rénovation chez RénoAssistance.

Le fonctionnement de l’échangeur d’air est toutefois tributaire de l’entretien que lui réserve son propriétaire. Gestionnaire et propriétaire de la compagnie spécialisée Air Entretien, David Frenière conseille d’effectuer un nettoyage tous les trois mois, au minimum.

«Ce que tout propriétaire ou locataire devrait faire à chaque changement de saison, c’est de nettoyer les filtres avec de l’eau et un savon doux, explique-t-il. On peut aussi nettoyer l’intérieur du boîtier avec une guenille pour éviter la prolifération de moisissure.

«C’est la base, mais on perd 80% des propriétaires avec ce principe-là.»

Une durée de vie variable

Si vous n’avez pas d’animaux et passez l’aspirateur régulièrement, le strict minimum pourra vous permettre de préserver l’efficacité de votre échangeur d’air. Un manque de discipline dans le nettoyage peut cependant entraîner des complications à long terme, notamment en raison de l’irrégularité du taux d’humidité dans la maison.

«Quand le filtre est bouché, la machine va souffler plus fort pour pousser l’air, donc ça peut augmenter notre consommation énergétique, ajoute M^me Goureeva. Et l’humidité, c’est assez dangereux pour une maison: ça peut créer des champignons ou de la moisissure et causer des fissures dans le gypse et le bois.»

La plupart des échangeurs d’air sont munis d’une sonde qui permet d’identifier et de réguler le taux d’humidité de la maison. On devrait toujours viser un taux allant de 40% à 60%, selon sa préférence, précise M. Frenière. «Si c’est trop sec, ça peut causer des maux de gorge et des picotements dans les yeux et le nez», complète-t-il.

Il recommande aussi de faire appel à une compagnie spécialisée pour un nettoyage intégral des conduits de l’échangeur d’air et un traitement antibactérien, et ce, à «tous les deux à quatre ans». Dépendant de la compagnie choisie, cet exercice peut coûter environ 325$.

Si vous avez manqué de rigueur dans ces nettoyages réguliers, l’accumulation de poussière «va faire surchauffer le moteur, ce qui fera baisser sa durée de vie». 

• Fait à noter: l’achat et l’installation d’un échangeur d’air homologué Energy Star dans de nouvelles constructions sont admissibles à une subvention du programme LogisVert.

Des produits pour améliorer la qualité de l’air

• Humidificateur ultrasonique à brume fraîche Honeywell Mini-Mist HUL525BC, 0,5 gallon (54,99$, Canadian Tire)

• GermGuardian Purificateur d’air GermGuardian AC4300 Elite 5-en-1 Pet Pure avec True HEPA (187,00$, Home Depot)

• Déshumidificateur Frigidaire 35 chopines à commandes numériques, blanc (369,00$, RONA)

• Thermomètre et hygromètre intérieur (20,98$, BMR)