Eau noire: de l'huile à moteur à l'origine d'une pollution observée à Pointe-aux-Trembles
Agence QMI
De l'huile à moteur usée est à l'origine d'une flaque noire observée dans l’eau du Saint-Laurent jeudi, au niveau du quartier Pointe-aux-Trembles, à Montréal.
«Le résultat des analyses indique que la substance en cause est de l’huile à moteur. Des mesures de mitigation ont été mises en place et une entreprise a été mandatée pour effectuer le pompage du produit», a confirmé le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, dans une publication sur X.
Mise à jour: Le résultat des analyses indique que la substance en cause est de l’huile à moteur. Des mesures de mitigation ont été mises en place et une entreprise a été mandatée pour effectuer le pompage du produit. Le travail pour trouver la source de la pollution se poursuit.
— Benoit Charette (@CharetteB) July 12, 2024
Selon le ministère, il ne serait pas exclu que le produit soit le même que celui qui était impliqué dans le cas du port de Montréal. «Une petite portion du produit aurait pu rester coincée dans ce secteur», a-t-il été mentionné.
À la marina de Pointe-aux-Trembles, les policiers s'assuraient qu'aucun moteur ne soit mis en marche à proximité du fleuve, laissant sous-entendre qu'il s'agit d'hydrocarbure qui pourrait s'enflammer. La garde côtière a confirmé que plus de 7000 L d'un mélange d'hydrocarbure et d'eau se trouvent dans cette zone du fleuve. La récupération du produit est en cours: plus de 7000 L du mélange ont déjà été récoltées en fin de journée vendredi. Le pompage reprendra samedi matin.
- Écoutez l'entrevue avec Alain Saladzius, cofondateur et président de Fondation Rivières, via QUB :
La Garde Côtière canadienne est responsable de l’intervention et une compagnie pour effectuer le pompage du produit a été mandatée. Des mesures de mitigation ont également été mises en place.
La Ville de Montréal a assuré jeudi avoir envoyé des inspecteurs sur place et suivre le dossier, en «communication étroite» avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

L’organisme Urgence-Environnement a aussi été informé de la présence «d’une pollution sur les rives à proximité du boulevard du Tricentenaire», a confirmé le ministère de l’Environnement en matinée.
«On rapporte une substance noire sur les rives ainsi que de l’iridescence», a-t-il été expliqué.
Aucune source terrestre n’aurait été trouvée. L’intervenante d’Urgence-Environnement qui se trouve sur les lieux poursuivait donc les recherches pour trouver la source de la pollution.
Le Journal a pu constater que la substance déversée dans l'eau était visqueuse et sentait l'huile. La flaque s'étend sur plusieurs centaines de mètres le long des berges, a-t-on pu voir du haut des airs.

Un avis de non-navigation a été émis pour les bateaux de plaisance dans un secteur défini afin de réduire les risques d’étalement du produit par les vagues et d’entraînement du produit en dehors de la zone affectée. Un avis de réduction de vitesse pour les navires a également été émis.

L’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT) a temporairement fermé sa rampe d’accès à l’eau. Toutefois, il n’y a aucune prise d’eau risquant d’être impactée dans le secteur. Aucun avis de non-consommation d’eau potable n’a été émis.


«Urgence-Environnement s’assure que les mesures nécessaires à la sécurité de la population et à la protection de l’environnement sont mises en place, le cas échant», a précisé la porte-parole du ministère. Une zone d’exclusion du site en rive a été établie pour des questions de sécurité de la population.
Le ministère a déployé son Poste de commandement mobile (PCM), procède à des analyses, effectue des vérifications des berges et déploie une équipe de drones pour assister les inspecteurs.
En collaboration avec Andy St-André