Dubuc Motors écope de 145 000$ d’amendes: fin d’une saga de huit ans


Julien McEvoy
Le Tribunal administratif des marchés financiers (TMF) a tranché le 18 juillet: les dirigeants de Dubuc Motors, l’entreprise derrière le prototype électrique Tomahawk, devront payer 145 000$ d’amendes au total.
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Mario Dubuc écopera de la plus lourde sanction avec 105 000$, suivi de l’entreprise (30 000$) et de son cofondateur Mihalis Kakogiannakis (10 000$).
Cette décision met fin à une enquête de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui durait depuis 2017. Le TMF a confirmé que les dirigeants ont illégalement placé des actions auprès de 27 investisseurs québécois entre mars et novembre 2017, récoltant 265 500$ sans respecter la Loi sur les valeurs mobilières.
«Il n’y a aucune logique qui peut justifier une telle longueur d’années d’enquête», a déploré Kakogiannakis en 2021, alléguant un acharnement de l’AMF. L’homme d’affaires soulignait les difficultés à faire grandir une compagnie faisant l’objet d’une enquête, un argument que ne semble pas avoir retenu le tribunal.
Mario Dubuc, qui a déclaré faillite en 2019, se voit également interdire toute activité sur les marchés financiers pour cinq ans. Plus de 800 investisseurs québécois et américains ont misé au total 1,8 M$ sur ce projet de véhicule électrique québécois.
Le rêve de commercialiser l’un des premiers véhicules électriques fabriqués au Québec semble définitivement compromis. L’entreprise ne peut plus solliciter d’investisseur depuis 2017, et cette sanction finale referme un chapitre qui aura duré huit ans.
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