Du plongeon à l’équipe de soccer des Roses de Montréal

Mylène Richard
La dernière acquisition des Roses de Montréal, de la nouvelle ligue professionnelle canadienne de soccer féminin, est une athlète que l’on pourrait qualifier de naturelle. Avant de choisir le ballon rond, Tanya Boychuk a fait de la gymnastique, en plus d’exceller en plongeon.
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Ses parents l’avaient inscrite à un camp d’été de plongeon, de natation et de gymnastique.
«Les entraîneurs ont vu que je pouvais faire des flips», a raconté en français l’Albertaine de 24 ans jeudi.
Elle a donc plongé de 7 à 17 ans, remportant deux médailles de bronze aux Jeux panaméricains juniors de 2015, au tremplin de 1 m ainsi qu’au 3 m synchronisé.
Ce n’est pas surprenant d’apprendre qu’en plus de la légende du soccer Christine Sinclair, la quadruple médaillée olympique Émilie Heymans était l’une des idoles de Boychuk.
«Elle était la première plongeuse canadienne que je connaissais à performer à l’international. Elle n’avait pas le physique typique, mais elle a prouvé qu’on pouvait réussir quand même», s’est rappelé Boychuk.

À 17 ans, elle a dû faire un choix entre plonger à l’université et s’entraîner avec l’Académie des Whitecaps de Vancouver.
«J’avais plus de passion pour un sport d’équipe. C’est vraiment difficile mentalement d’être seule», a-t-elle reconnu.
Jamais la jeune femme n’a regretté sa décision. Elle a joué à l’Université de Memphis et représenté le Canada au Championnat des moins de 20 ans de la Concacaf en 2018 et en 2020. Deux ans plus tard, elle était membre de la formation senior de l’unifolié. Toutefois, une blessure à un genou l’a forcée à l’inactivité pendant un an.
Une marqueuse naturelle
Boychuk débarque au Québec après avoir évolué deux ans chez les professionnelles, en Islande et en Suède. Cette saison, dans l’une des plus importantes ligues féminines au monde, elle a dominé le Vittsjö GIK avec sept buts et deux passes décisives en 25 matchs.
L’attaquante a séduit les Roses par son «expérience solide en attaque», «son éthique de travail irréprochable» et son «flair pour les actions décisives».
«On avait besoin d’une joueuse impactante avec un caractère, une capacité à leader sur le front d’attaque, et capable de prendre la décision, que ce soit dans des petits espaces ou dans des courses où elle peut faire la différence à un contre un. J’ai aimé sa détermination, son abnégation dans les derniers 20 m, sa capacité à travailler fort», a résumé la directrice sportive montréalaise, Marinette Pichon, qui dès sa nomination avait le nom de Boychuk sur sa liste, à l’instar de l’entraîneur-chef, Robert Rositoiu.

Montréal et rien d’autre
Boychuk aurait pu se rapprocher de la maison familiale à Edmonton en signant à Calgary ou Vancouver, deux des six clubs de la nouvelle Super Ligue du Nord. Mais après avoir eu des discussions avec quelques organisations, c’est à Montréal qu’elle a voulu relever ce nouveau défi.
«Après la première conversation avec l’équipe, ç’a cliqué, a-t-elle expliqué. Je savais que c’était une bonne option pour moi. Je sens que c’est un bon fit ici à Montréal avec Marinette, Robert, [et les adjoints] Antoine [Guldner], Yannick [Girard] et Maryse [Bard-Martel]. J’aime beaucoup leur vision, leur passion et leur désir de vouloir faire avancer le soccer féminin au Canada.»