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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Les têtes de série éliminées à Omnium Banque Nationale: du jamais-vu en 23 ans

Les trois premières têtes de série éliminées d’entrée dans un tournoi Masters 1000

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Photo portrait de Louis Butcher

Louis Butcher

2022-08-12T02:24:55Z
2022-08-12T02:32:50Z
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En une journée, l’Omnium Banque Nationale a perdu ses trois premières têtes de série dès leur match inaugural mercredi. 

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Battus au deuxième tour, après avoir obtenu un laissez-passer pour la ronde initiale, Daniil Medvedev (1), Carlos Alcaraz (2) et Stefanos Tsitsipas (3) ont tous connu une fin prématurée sur le court central aux dépens de Nick -Kyrgios, de Tommy Paul et de Jack Draper respectivement. 

C’est la première fois que les trois principaux favoris d’un tournoi Masters 1000 sont éliminés d’entrée depuis la compétition d’Indian Wells, en Californie, il y a près de 23 ans. 

Rublev aussi

Comme rappelé par Greg Sharko, le responsable des communications de l’ATP, Pete Sampras, Yevgeny Kafelnikov et Alex Corretja avaient subi le même sort face à, dans l’ordre, Felix Mantilla, Gustavo Kuerten et Mark Philippoussis en 1999. 

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Ajoutons aussi que le cinquième favori à Montréal, Andrey Rublev, a aussi plié l’échine mercredi quand il a été vaincu par Daniel Evans. 

Daniil Medvedev
Daniil Medvedev Photo Joël Lemay

Jamais à Montréal 

L’Omnium Banque Nationale n’a jamais vécu pareille situation selon son directeur, Eugène Lapierre, qui a commenté cette rare situation. 

« C’est certain que les gens veulent voir les favoris, a-t-il raconté en entrevue au Journal, mais on ne se trompe pas en disant que Nick Kyrgios [qui n’était pas classé parmi les 16 favoris] attire davantage que les meilleurs joueurs du monde. 

« Moi, comme organisateur, je souhaite que les têtes d’affiche se rendent le plus loin possible, mais, honnêtement, si j’étais spectateur, je voudrais voir -Kyrgios. C’est une grosse attraction, comme Félix [Auger-Aliassime] évidemment. 

« Ce qui m’a le plus déçu, c’est l’élimination rapide de Carlos Alcaraz, a renchéri Lapierre. Il arrive à Montréal pour la première fois et le public veut le découvrir. On ne l’a pas vu à sa pleine mesure. » 

Mais bon, à 19 ans seulement et occupant déjà le quatrième rang mondial, on va le revoir tous les deux ans pendant longtemps.  

Carlos Alcaraz
Carlos Alcaraz Photo Martin Chevalier

C’est la faute du... double 

Bon nombre de personnes se demandent comment est déterminé l’horaire des matchs à chaque jour à l’Omnium Banque Nationale. 

La réponse est bien simple : tout dépend du... double emploi des participants. 

« Le problème, explique Lapierre, ce sont ces joueurs qui sont non seulement engagés en simple, mais aussi en double.

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« Il y a une convention au tennis où tu dois disputer ta rencontre de simple avant de jouer en double. » 

On constate que dans la portion du tableau où se trouve Auger-Aliassime, bon nombre de joueurs font aussi la compétition du double, dont Cameron Norrie, qui a affronté le Québécois jeudi. 

« Il y a fort à parier que tous les joueurs de cette portion du tableau vont disputer leur match de simple le jour, probablement jusqu’à samedi, mais rien ne nous empêche de les inscrire à l’horaire en fin d’après-midi », d’affirmer Lapierre.  

Stefanos Tsitsipas
Stefanos Tsitsipas Photo AFP

Une soirée magique avec Félix

Lapierre a vécu de belles émotions mercredi soir quand il a assisté à la première victoire d’Auger-Aliassime.  

« C’était formidable de voir cette ambiance, a dit le patron. J’avais très peur de ce match. J’ai vu des Québécois et des Canadiens subir la pression de jouer à la maison. Félix est un être humain et il a, lui aussi, dû supporter cette pression.  

« Mais on a vu qu’il était capable de répondre, ce qu’il a fait de belle façon, a-t-il poursuivi. Le premier set était serré. On savait tous que son adversaire [le Japonais Yoshihito Nishioka] pouvait causer des problèmes, comme il l’a démontré récemment en battant de bons joueurs comme Andrey Rublev et Karen Khachanov. 

« Il fallait que Félix soit capable de le malmener en puissance. C’était bon de le voir sortir d’un premier set [qu’il a remporté au bris d’égalité] compliqué avant qu’il passe à une vitesse supérieure dans la deuxième manche. C’est là que j’ai réalisé qu’il était en pleine possession de ses moyens. » 

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