«Du beau travail»: les fidèles de Donald Trump célèbrent ses 100 jours
AFP
L'ambiance est à la fête mardi à Warren, dans le Michigan (nord), où des milliers de soutiens de Donald Trump se sont rassemblés pour célébrer les 100 premiers jours du second mandat de leur idole, qui y prononce un discours.
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«Il a fait du beau travail», affirme Donna Fitzsimons, 65 ans, en préparant une panoplie d'articles à la gloire du républicain - dont des badges «J'y étais !» pour marquer l'événement.
Le président a pris la parole à partir de 18 h sur un campus de cette ville proche de Detroit, le cœur de l'industrie automobile américaine, envahi par une foule de fidèles, dont beaucoup coiffées de la fameuse casquette rouge de Donald Trump.

Sur le stationnement, des enceintes crachent une reprise du tube disco «Y.M.C.A.» - devenu un hymne de la dernière campagne de Donald Trump -, dont le refrain a été transformé en «MAGA», le slogan du président américain.
L'événement célèbre les 100 premiers jours du second mandat chaotique du républicain.
«Il a agi rapidement», déclare Kyle Murphy, 45 ans, concierge, qui se félicite de l'action du président contre le «wokisme» et du travail de la commission chargée de sabrer les dépenses publiques (Doge), pilotée par son allié milliardaire Elon Musk.
Steve Camber, un infirmier à la retraite de 60 ans, souligne que «personne ne peut rien faire aussi rapidement en 100 jours. Mais je pense qu'il fait un super boulot, et Doge fait de très bonnes choses.»
«Formidable»
Donald Trump s'était déjà rendu pendant la campagne présidentielle à Warren, dans un comté ouvrier qui l'a aidé à remporter l'État clé du Michigan.
Pour certains de ses soutiens, son retour est une opportunité en or: «Toute occasion de voir notre président est formidable pour moi», assure Lisa Reeves, une décoratrice de 55 ans, qui arbore une casquette MAGA à paillettes.
«Nous aimons le président Trump et sa famille», ajoute-t-elle.
Tous ne sont cependant pas aussi dithyrambiques, alors que la cote de confiance du président américain a chuté dans les sondages depuis sa prise de fonction en janvier.

Nelly Nkouka, 40 ans, qui a quitté le Congo en 2005 pour s'installer aux États-Unis, dit apprécier l'«honnêteté» de Donald Trump, mais exprime des réserves sur sa politique d'expulsion de migrants.
«Je pense que tout le monde a besoin d'une chance», juge-t-elle. «Quelqu'un doit le lui dire, pour permettre aux gens de vivre leur rêve américain».
Zaid Hanif, 29 ans, soutient pour sa part la politique migratoire du président, mais se dit déçu par sa proximité avec Israël et son incapacité à obtenir des concessions de la Chine dans la guerre commerciale qui oppose les deux pays.
Il se montre toutefois confiant dans la capacité du républicain à remédier aux turbulences économiques provoquées par les droits de douane qu'il a mis en place: «Si vous ne vous sentez pas bien, vous allez prendre des médicaments, et les médicaments n'ont pas toujours le meilleur goût», illustre ce propriétaire d'une entreprise textile.
Donna Fitzsimons, qui vend ses articles à la gloire de Donald Trump, ne dit pas autre chose: «Il faut du temps pour arriver là où l'on doit aller... Laissons les choses se dérouler».