Drummondville: 88 ménages à la recherche d’un logement
Jasmin Dumas
À cinq semaines du premier juillet, des dizaines de ménages en Estrie et au Centre-du-Québec sont toujours à la recherche d'un endroit où rester, et la grève dans le domaine de la construction résidentielle risque d'accentuer encore davantage la crise.
En date du 28 mai, 88 ménages n’ont pas trouvé de logement en prévision du premier juillet prochain uniquement à Drummondville.
«C’est le double qu’à pareille date l’an dernier, affirme le directeur de l’Office d’habitation Drummond (OMD), David Bélanger. Sur ces 88, 36 sont déjà à la rue, mais sont hébergés temporairement chez des amis ou de la famille.»
À Victoriaville, c’est une vingtaine de familles ou de personnes seules qui ignorent où elles vont demeurer dans cinq semaines. Elles sont huit à Sherbrooke.
«C’est moins pire que dans les années antérieures, ça prouve la pertinence de notre Service d’aide à la recherche de logement qui a aidé plus de 200 ménages depuis le début de l’année, indique la présidente de l’Office d’habitation de Sherbrooke (OMHS), Joanie Bellerose. Sauf que la plupart des personnes ont trouvé des logements dont le loyer mensuel est au-delà de 30% de leur revenu, ce qui est loin d’être idéal.»
La grève dans le milieu de la construction risque de compliquer les choses : «C’est une crainte qu’on a, admet David Bélanger. Si des projets privés qui devaient être livrés au début du mois de juillet ne le sont pas, le nombre de personnes sans logement risque d’augmenter.»
Pour ce qui est du projet de 84 logements abordables de l’OMD, dont la livraison était prévue dans les prochains jours, l’entrée des locataires ne sera pas retardée mais ils pourraient emménager dans des appartements ou la finition sera incomplète.