Drones kamikazes et armes chimiques

Normand Lester
La Russie contrôle désormais de vastes étendues de l’est de l’Ukraine, du nord au sud. Les forces armées russes, qui n’ont fait aucun gain réel depuis une semaine, tout en subissant des pertes importantes, s’acharnent contre des cibles civiles.
Joe Biden a qualifié Poutine de « criminel de guerre ». À juste titre. Le Kremlin a répondu que c’était une rhétorique inacceptable et impardonnable. Rien pour atténuer les tensions entre les deux superpuissances nucléaires.
Le programme américain d’aide militaire à l’Ukraine de 800 millions de dollars comprend des drones kamikazes Switchblade (voir encadré explicatif ci-bas). Les drones jouent un rôle déterminant contre les forces russes.
Les États-Unis ont averti de nouveau hier que les Russes envisagent le recours à des armes chimiques en Ukraine.
Bien que la Russie affirme avoir détruit son arsenal chimique, l’agent neurotoxique Novichok a été utilisé dans des tentatives d’assassinat d’opposants à Poutine en 2018 et en 2020. Cet agent innervant militaire a été mis au point par les Soviétiques dans les années 1970.
Négos, où en est-on ?
Les pourparlers de cessez-le-feu se poursuivent avec des perspectives incertaines. Des progrès auraient été réalisés. Selon des rapports de presse, Kyïv déclarerait sa neutralité, accepterait des limites à ses forces armées et promettrait de ne pas héberger de bases militaires d’alliés occidentaux. C’est à voir.
Étrangement, la Russie n’a pas riposté jusqu’ici par une vague de cyberattaques pour briser la coopération économique et militaire entre l’OTAN et l’Ukraine. Elle craint sans doute des représailles informatiques qui désorganiseraient encore plus son économie.