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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Droits de douane de Trump: nos PME de l’aluminium veulent de l’aide

Des centaines d’emplois sont menacés aux quatre coins du Québec, selon une organisation qui représente ces PME.

Kenfak Djeubeng Antoine Blondo est un atout précieux pour Tremcar qui fabrique des remorques-citernes en acier inoxydable et en aluminium pour le marché nord-américain.
Kenfak Djeubeng Antoine Blondo est un atout précieux pour Tremcar qui fabrique des remorques-citernes en acier inoxydable et en aluminium pour le marché nord-américain. Photo Francis Halin
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2025-08-04T18:37:39Z
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Les PME manufacturières de l’aluminium crient à l'aide pour tenter d'amoindrir l’impact dévastateur des droits de douane américains de 50%.

«Pour les PME de la transformation de l’aluminium, il y a vraiment urgence de les aider, s’inquiète en entrevue au Journal Charlotte Laramée, PDG d’AluQuébec. Les gouvernements ont proposé des solutions, mais ce sont souvent des prêts avec intérêt, et les entreprises sont déjà suffisamment endettées», poursuit-elle.

AluQuébec regroupe 1700 entreprises représentant quelque 30 000 emplois au Québec.

«Il pourrait y avoir des prêts pardonnables sous certaines conditions», ajoute Mme Laramée.

Un prêt pardonnable est un emprunt dont une partie devient une subvention avec le temps si certains critères sont remplis.

AluQuébec est catégorique: nos PME ont cruellement besoin d’argent public pour leurs fonds de roulement parce que leur situation financière se détériore à vue d’œil.

Rappelons que le mois dernier, le président américain, Donald Trump, a fait passer à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium importés par les États-Unis.

Prises en sandwich

Charlotte Laramée explique que les manufacturiers doivent parfois faire passer leurs produits plusieurs fois d’un côté et de l’autre de la frontière, ce qui fait exploser les coûts.

«Les PME auront des tarifs à l’aller. Des contre-tarifs au retour, etc. Ça devient vraiment très difficile pour elles», affirme-t-elle.

Selon un sondage de son association, entre 8% et 10% des emplois sont désormais à risque en raison des salves de tarifs d’ici la fin de l’année si rien ne s’arrange.

AluQuébec estime qu’il faut diversifier d’urgence les marchés, même si cela est plus ardu qu'il n'y paraît.

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