Droits de douane de Trump: le monde réagit à la guerre commerciale lancée par les États-Unis
AFP
Voici les premières réactions après l’annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane très lourds, notamment contre la Chine et l’Union européenne.
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Allemagne
L’industrie chimique allemande, dont les États-Unis sont le premier marché d’exportation, a appelé mercredi l’UE à «garder la tête froide», soulignant qu’«une escalade ne ferait qu’aggraver les dégâts».
Australie
«Ces droits de douane ne sont pas inattendus, mais soyons clairs : ils sont totalement injustifiés», a déclaré le premier ministre australien Anthony Albanese, pour qui la relation qu’entretient le pays avec les États-Unis risque d’être altérée.
Brésil
Le Parlement brésilien a adopté à l’unanimité une «loi de la réciprocité» donnant au gouvernement des moyens pour répliquer aux barrières commerciales à ses exportations.
Canada
«Nous allons combattre ces droits de douanes avec des contre-mesures», a annoncé le premier ministre Mark Carney, selon qui les nouveaux droits de douane vont «fondamentalement changer» le commerce international.
Danemark
«Le commerce mondialisé a profité à tous (...) Je ne comprends pas que les États-Unis veuillent déclencher une guerre commerciale contre l’Europe. Personne n’est gagnant, tout le monde est perdant», a déclaré Lars Løkke Rasmussen, ministre des Affaires étrangères, assurant que «l’Europe restera unie. L’Europe donnera des réponses solides et proportionnées».
Irlande
Le premier ministre Micheal Martin a dit «profondément regretter» les droits de douane imposés à l’UE et appelé les 27 à réagir de façon «proportionnée».
«Toute action doit être proportionnée et viser à défendre les intérêts de nos entreprises, de nos travailleurs et de nos citoyens», a déclaré le dirigeant, dont le pays accueille les sièges européens des grands groupes américains et enregistre l’excédent le plus large des membres de l’UE avec les États-Unis.
Italie
«L’introduction par les États unis de droits de douane à l’égard de l’UE est une mesure que je considère comme mauvaise», a déclaré la première ministre italienne Giorgia Meloni.
Elle veut «parvenir à un accord avec les États-Unis, afin d’éviter une guerre commerciale qui affaiblirait inévitablement l’Occident au profit d’autres acteurs mondiaux».
Royaume-Uni
Le Royaume-Uni veut conclure un accord avec les États-Unis pour «atténuer» l’impact des droits de douane et n’entend pas riposter immédiatement, a annoncé le ministre du Commerce, Jonathan Reynolds.
«Les États-Unis étant notre allié le plus proche, notre approche consiste à rester calme et à nous engager à conclure cet accord qui, nous l’espérons, atténuera l’impact de ce qui a été annoncé aujourd’hui», a-t-il déclaré.
Suisse
«Les intérêts économiques à long terme du pays constituent la priorité», a souligné la présidente Karin Keller-Sutter, dont le pays est frappé de droits de 31 %. «Le respect du droit international et le libre-échange sont fondamentaux», a-t-elle ajouté, précisant que Berne allait «définir rapidement la suite».