Épinglé lors d'une opération antidrogue: un Montréalais risque l'extradition pour avoir fraudé des aînés en Californie

Un Montréalais arrêté ce jeudi lors d’une vaste opération contre des importateurs allégués de kétamine risque maintenant d’être extradé en Californie, où il est accusé d’avoir fraudé des aînés pour plus d’un million de dollars.

«Les victimes américaines se faisaient dire qu’elles devaient de l’argent pour des abonnements à des magazines et quand elles payaient, elles devenaient des cibles pour se faire soutirer encore plus d’argent», indiquait le Département de la justice de Californie, lors du dépôt d’accusations contre Jonathan Massouras.

Selon les autorités américaines, Massouras, 34 ans, faisait partie d’un groupe de Montréalais qui s’en est mis plein les poches de 2013 à 2015, en se faisant passer pour des représentants d’entreprises bidon du nom de «Magazine Readers» ou encore «Global Readers».

Cela leur aurait permis d’accumuler les informations personnelles d’aînés qui croyaient acheter la paix en payant les faux frais, alors que cela ne faisait qu’empirer leur situation.

«Les victimes se faisaient rappeler, parfois de façon répétée, pour se faire dire qu’elles devaient encore plus d’argent, indiquent les autorités américaines. Elles se faisaient parfois menacer de poursuites avec en prime une baisse de leur cote de crédit.»

Drogue du viol

Massouras était recherché aux États-Unis depuis 2020, sauf qu’il a toujours réussi à éluder les autorités... jusqu’à ce jeudi, quand il a été arrêté pour une tout autre affaire.

C’est que depuis un certain temps, la Gendarmerie royale du Canada enquête sur un présumé réseau d’importateurs de kétamine.

Cet anesthésique inodore et incolore provoque un sentiment de dissociation du corps avec l’esprit, si bien qu’elle est aussi utilisée par des violeurs sur leurs victimes.

La GRC a ainsi mené une série de perquisitions tôt en matinée jeudi tant à Laval que dans l’ouest de Montréal. Sept individus ont été questionnés, mais sans qu’aucune accusation ne soit portée contre eux pour le moment puisque l’enquête se poursuit.

Le cas de Massouras est toutefois différent, étant donné qu’il était recherché aux États-Unis. Il a brièvement comparu ce jeudi au palais de justice de Montréal et passera la nuit en détention, jusqu’à sa prochaine comparution vendredi.

«Nous sommes en contact avec votre frère pour vous trouver un avocat», a fait savoir une avocate de l’aide juridique dans la salle d’audience.

Il pourra ensuite faire une demande de remise en liberté, en attendant que la cour tranche sur son extradition.

En cas de culpabilité chez nos voisins du Sud, il encourt une peine maximale de 20 ans de pénitencier.