Drogue du viol: nos filles en danger

Elsie Lefebvre
«Vendredi, une amie de ma fille s’est fait droguer dans un bar. Elle était entourée, ce n’est pas allé plus loin. Mais c’est la deuxième fois en 6 mois. C’est arrivé à ma fille aussi, il y a un mois. Elle dit qu’elle ne connaît pas une fille à qui ce n’est pas arrivé. Tab...!» Voilà le tweet qu’a envoyé Daniel Thibault, dimanche dernier, au sujet de la drogue du viol.
Vendredi, une amie de ma fille s'est faite droguer dans un bar. Elle était entourée, ce n'est pas allé plus loin. Mais c'est la 2ième fois en 6 mois. C'est arrivé à ma fille aussi, il y a un mois. Elle dit qu'elle ne connaît pas une fille à qui c'est pas arrivé.
— Daniel Thibault (il/heille) (@danielthibault) February 27, 2023
Tabarnak!
Une amie, Joanna, 36 ans, me dit qu’elle ne connaît aucune de ses amies à qui ce n’est pas arrivé.
Autre génération : ma belle-fille de 18 ans me raconte que lorsqu’elles sortent dans les bars, les filles prennent des shooters, c’est la seule manière d’être certaines que la consommation ne contient aucune drogue. Même demander un verre d’eau ou prendre une bouteille d’eau peut être dangereux si on ne la boit pas d’un coup.
Impasse à détecter la drogue du viol
L’été dernier, la chanteuse Ariane Brunet a raconté qu’après être arrivée à l’hôpital de Verdun avec la quasi-certitude d’avoir été droguée à son insu, elle a constaté que l’équipement pour faire le dépistage du GHB était inexistant... Cela a permis de constater que bien peu d’hôpitaux au Québec.
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Non, mais dans quel monde vit-on? C’est vraiment désolant. Dans mon temps, faire la fête, prendre un verre, aller danser était associé au relâchement, à l’insouciance quasi complète.
Je me rappelle les happy hours, ces moments qui faisaient que nous commandions plusieurs consommations à l’avance, qu’on laissait sur le coin du bar le temps d’aller danser. Tristement, les temps ont changé.
Manon Massé aux aguets
Bonne nouvelle, cependant : il y a eu une opération policière historique dans le grand Montréal visant la saisie de GHB, la drogue du viol, il y a quelques jours. Reste que nos filles demeurent en danger tant que des prédateurs sexuels séviront.
Manon Massé est intervenue sur Instagram sur cet enjeu : «Elles checkent leurs verres, elles checkent leurs amies. Quand est-ce qu’on check la culture du viol?».
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La co-porte-parole solidaire a plus que raison.