Gestion de la pandémie: le Dr Horacio Arruda n’a pas de regrets
L’ancien directeur national de santé publique a défendu sa gestion de la pandémie à Noël et au jour de l’An

Patrick Bellerose
Le Dr Horacio Arruda s’est montré très zen par rapport à sa gestion de la pandémie, aujourd'hui, lors d’une première apparition publique depuis qu’il a quitté son poste de directeur national de santé publique.

« Ça va très bien », a assuré le coloré médecin spécialiste, rendu célèbre par la pandémie.
Désormais responsable du volet prévention de la santé publique, il participait à une conférence de presse sur la nouvelle Politique gouvernementale de prévention en santé, qui bénéficiera d’une enveloppe de 120 M$ sur trois ans.
Le directeur national de santé publique avait remis sa démission le 10 janvier dernier après avoir fait l’objet de nombreuses critiques pour sa gestion de la période des Fêtes.
Malgré la montée du variant Omicron, il avait d’abord accepté des rassemblements de 20 personnes, comme le souhaitait le premier ministre François Legault, avant de finalement réduire cette limite pour Noël puis d’imposer un couvre-feu au jour de l’An.
Les décisions « les plus justes »
Six mois plus tard, il se dit indifférent quant à sa décision de quitter ses fonctions dans la tourmente.
« Ce n’est ni un soulagement ni une déception », affirme le médecin, en rappelant que son rôle était beaucoup plus large que la gestion de la pandémie.
Avec le recul, le Dr Arruda assure ne pas avoir de regrets pour sa gestion de la période des Fêtes.
« Je pense que les décisions que j’ai prises, en consultation avec les autres, étaient celles qu’on pensait les plus justes en termes d’équilibre pour la population québécoise », assure-t-il.
Le Dr Arruda rappelle le contexte particulier dans lequel se trouvait le Québec. « Probablement que dans le même contexte, avec les mêmes recommandations, j’en arriverais quand même aux mêmes solutions », dit-il.
Le Québec « a très bien performé » dans le cadre de la pandémie, assure-t-il en s’appuyant sur les données de la surmortalité.
Un directeur indépendant ?
À ses côtés, le ministre de la Santé, Christian Dubé, n’a pas voulu s’engager à créer un poste de directeur national de santé publique qui serait indépendant du politique, une demande maintes fois répétée par les partis d’opposition.
À ce jour, le successeur du Dr Arruda, le Dr Luc Boileau, est toujours un sous-ministre adjoint, qui relève du ministre.
« Pour le moment, il n’y aura pas de changements, parce qu’on est encore dans une gestion quotidienne [de la pandémie] », dit M. Dubé. Toutefois, des modifications viendront « probablement » au cours des prochains mois, a-t-il ajouté.
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