DPJ du Nunavik: une situation hors de contrôle dénoncée par un syndicat

Agence QMI
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Nunavik ne serait plus en mesure d’assurer le bien-être des enfants en raison d’un manque de famille d’accueil et de place en service de garde, une situation vivement dénoncée par le Syndicat des travailleuses et travailleurs des dispensaires de la baie d’Hudson.
Le syndicat a choisi de tirer la sonnette d’alarme et réclame des mesures concrètes à la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik et à Québec pour mettre fin à cette situation qui perdure depuis plus de deux mois.
«Certains enfants ont fait 10 familles d’accueil différentes en 14 jours», a déploré mercredi par communiqué Roxanne Palardy, représentante des techniciens et professionnels en santé et services sociaux.
«Deux enfants ont même été victimes de maltraitance physique, car faute de familles d’accueil, ils ont dû être retournés dans la famille d’où ils avaient été retirés. Va-t-il falloir qu’un autre enfant sous la responsabilité de la DPJ meure pour que des actions soient prises?»
Faute de places dans les familles d’accueil, les travailleuses sociales de la DPJ sont obligées de prendre le relais et de s’occuper elles-mêmes des enfants dans leurs bureaux, ce qui ne leur permet plus d’effectuer les tâches pour lesquelles elles ont été embauchées.
«Avec le roulement constant du personnel, il y a de grands risques d’erreur pouvant avoir des conséquences sévères sur les enfants. Elles ne peuvent plus continuer comme ça», a fait valoir Gailene Thomas, présidente par intérim du syndicat.
«Le recrutement et la rétention des familles d'accueil sont un défi partout au Québec et encore plus au Nunavik. Nous avons demandé certaines vérifications quant aux faits allégués par le syndicat et nous continuerons de supporter la Régie Régionale et la DPJ dans la recherche de solutions», a réagi de son côté le cabinet du ministre des Services sociaux, Lionel Carmant.