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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Dorés sous la glace: où sont-ils en début de saison?

Le spécialiste David Vadnais a bien voulu prodiguer de judicieux conseils aux lecteurs du Journal pour les aider à capturer plus de dorés en début de saison.
Le spécialiste David Vadnais a bien voulu prodiguer de judicieux conseils aux lecteurs du Journal pour les aider à capturer plus de dorés en début de saison. Photo fournie par Patrick Campeau
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Photo portrait de Patrick Campeau

Patrick Campeau

2024-01-06T05:00:00Z
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Les amateurs de percidés ont bien hâte que l’épaisseur de la glace soit suffisamment sécuritaire pour qu’ils puissent se lancer à leurs trousses. 

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Recherché tant durant la saison froide qu’en eau libre, le doré est très populaire auprès des manieurs de brimbales et de petites cannes à jigger pour sa chair tendre et délicieuse, mais également pour les combats qui peuvent être excitants !

Un spécialiste

Le grand gourou, le pro de la pêche blanche de la Belle Province est assurément David Vadnais. Ce chic type de Saint-Hyacinthe, âgé de 50 ans, taquinait déjà les diverses espèces sous la croûte gelée, avec ses parents, alors qu’il n’avait que 3 ans. 

Pour vous donner une idée d’à quel point il peut être crinqué, comme le dit si bien l’expression, sachez qu’il a volontairement travaillé sur un horaire de soir, pendant 25 ans, afin de pouvoir aller pêcher les avant-midi.

Il travaille maintenant de jour, ce qui lui permet d’effectuer des sorties en fin de journée pour tenter de déjouer les dorés. J’ai récemment eu le plaisir de l’interroger sur le sujet. Voici l’essentiel de ses propos.

Localisation

Lorsque l’eau se refroidit à l’automne, les dorés commencent à s’alimenter davantage afin de cumuler des graisses et de faire face aux longs mois d’hiver en eau glaciale.

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Ils sont très actifs de la fin novembre jusqu’à la formation des glaces, puis jusqu’à la deuxième ou troisième semaine de janvier.

Durant cette période de pointe, les percidés à la robe jaune fréquenteront les eaux peu profondes. Ils évolueront à proximité des structures ou directement sur elles.

En fait, ils rechercheront les endroits où le fond est inégal. Les talus et les escarpements vers les profondeurs sont à préconiser. Les hauts-fonds et les battures qui remontent près de la surface sont également de véritables aimants à dorés.

Vous pouvez pêcher dans la pente de la structure et même sur le dessus de celle-ci, particulièrement en période sombre ou à la noirceur. S’il y a présence de courant, David suggère de pêcher en aval du haut-fond, c’est-à-dire du côté où il n’y a pas de mouvement d’eau. 

Tout comme en été, les dorés affectionnent également les pointes de roche. Si vous avez la chance d’exploiter ce type de structure, n’hésitez pas à présenter votre leurre à différentes profondeurs. Si vous prévoyez pêcher sur la pointe jusqu’à l’obscurité, il est recommandé de percer vos trous d’avance jusqu’à 1 m à proximité de la berge. Ainsi, vous n’apeurerez pas les spécimens à leur approche.

À la tombée de la nuit, il n’est pas rare de capturer de gros prédateurs en chasse dans moins de 1 m de profondeur.

Les grands plateaux d’une profondeur de 3 m et moins près des berges avec une embouchure de ruisseau ou de rivière sont normalement très bons en début de saison. Si ces plateaux sont parsemés de quelques parcelles d’herbes aquatiques, tout indique que vous obtiendrez davantage d’action.

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Meilleures périodes

Lucifuge, cette espèce se pêche souvent le soir, de nuit ou à l’aube. En fait, les meilleures périodes sont les deux premières heures après le lever du soleil, la dernière heure de clarté avant la tombée de la nuit et même parfois celle où règne la noirceur. 

Les yeux des dorés possèdent une couche de pigments réfléchissant la lueur du jour appelée « tapis choroïdien ». Elle procure aux poissons une excellente vision nocturne et les oblige à éviter les lumières trop vives. En eau turbide, il peut demeurer actif durant toutes les périodes de la journée. Dans certains cours d’eau, comme le lac Saint-Louis, notre expert a souvent obtenu du succès dès son arrivée au cœur de l’après-midi. Il ne faut donc pas hésiter à effectuer vos propres tests. 

À la dandinette

Contrairement à ce que certains pensent, il n’est pas nécessaire de posséder un arsenal à tout casser pour cibler les dorés. Sachez que depuis quelques années, la pêche à la jig est devenue la technique la plus populaire pour les faire réagir.

Elle procure beaucoup de succès en plus d’offrir de beaux moments d’émotion lors des combats. Le type d’équipement adéquat pour ce genre d’approche est constitué d’une canne de 28 à 32 po de puissance moyenne avec un petit lancer léger.

Le moulinet sera bobiné avec un fil tressé de 10 lb/test conçu pour l’hiver, relié à un bas de ligne en fluorocarbone de 8 lb/test P-Line HP-Ice. Vous pouvez également nouer un petit émerillon au bout du fil pour changer vos leurres plus rapidement. 

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Les porte-cannes avec mécanisme de dandinette électronique sont devenus très populaires avec le temps. Doté d’un moulinet et d’une canne, il fera jigger votre leurre afin de provoquer les poissons en chasse.

Certains modèles offrent la possibilité d’armer la canne pour un ferrage automatique. 

Pour sa part, David Vadnais préfère ne pas les amorcer, car les dorés saisissent généralement l’offrande de façon subtile, ce qui a pour effet de le leur enlever de la gueule. Il ajuste simplement la tension du moulinet au minimum tout en laissant le mécanisme du porte-canne générer l’action de dandinette. 

Leurres artificiels

Les dorés sont de véritables prédateurs. Lorsqu’ils sont en période de chasse, le mouvement de dandinette d’une offrande est très provocateur. 

Toutefois, pour accroître vos chances de succès, le pro interrogé recommande fortement l’ajout d’un leurre olfactif.

Idéalement, si la réglementation le permet, l’addition d’une partie d’un mené mort augmente considérablement vos pourcentages de réussite. À défaut de pouvoir utiliser cette méthode, un œuf artificiel ou un petit ver de terre fera le boulot également. 

Parmi les offrandes ayant fait leurs preuves, il y a le Bio-Minnow Vertical Jig 1⁄2 oz perch de FishLab, le Mister Twister Meeny ou Teenie sur tête de jig, le Bucktail Jig de Mepps, la CC Spoon, le Lindy Rattl’n Quiver Spoon, le Ice Jig J50, la Nipigon, le Jigging Rap, le Rattl’n Flyer Spoon, la Williams W30-40 avec tête de mené mort, le Guppy Blade Bait de FishLab de 2 po, le Glow Spoon et le Glow Streak. 


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