Donald Trump: un tyran de plus en plus déjanté


Normand Lester
Un tyran est un individu qui utilise son pouvoir pour dominer sans aucune considération pour les autres et au mépris des institutions et traditions. Comment mieux définir Donald Trump.
Richard Hermer, le principal conseiller juridique du premier ministre britannique, l’a qualifié de «tyran orange» qui dirige un gouvernement «chaotique et haineux».
La républicaine Liz Cheney, une fervente critique, parle d’un «homme mesquin, vindicatif, cruel et instable qui veut être un tyran». Trump a répliqué qu’elle tempérerait ses propos à son sujet si elle avait un pistolet braqué sur son visage. Attention danger !
La Cour suprême pro-Trump des États-Unis a statué qu’un président américain pouvait, dans le cadre de ses fonctions officielles, ordonner à une équipe des forces armées d’éliminer ses rivaux et bénéficier d’une immunité contre toute poursuite.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Trump sans foi ni loi
La tyrannie est un gouvernement qui n’est limité ni par les lois ni par les coutumes. Essentiellement dans l’intérêt du dirigeant et non des gouvernés. De nombreux tyrans comme Trump ont été élus. Mais les institutions démocratiques ne peuvent pas les contraindre. La Douma russe est au service de Poutine. Comme la Chambre de représentants pour Trump.
Trump est un tyran en puissance qui comme tous les tyrans bénéficie d’un certain soutien, souvent même majoritaire en début de règne. Les tyrans s’appuient sur une clique d’oligarques, bien financée généralement contrainte de s’agglutiner à eux par une combinaison de récompenses et de menaces. C’est le portrait de l’entourage de Trump !
Comme d’autres tyrans avant lui, Trump dénature les institutions démocratiques américaines par la personnalisation du pouvoir.
Trump est à s’assurer de la prise de contrôle de l’appareil de sécurité de l’État: forces armées, police (FBI) et agences de renseignement.
Mais contrairement à d’autres tyrans, Trump ne veut pas priver le peuple américain de ses armes chéries. Il veut les utiliser pour s’accrocher au pouvoir si jamais il devait appeler ses partisans à son secours.
Mais comment restreindre les pouvoirs d’un tyran/président déjanté ?
Il faut espérer une révolte des élus républicains du congrès qui craindront de perdre les élections mi-mandat et des oligarques qui ont financé sa victoire qui voient leur fortune fondre à vue d’œil dans la stupide guerre des tarifs erratique et incohérente qu’il mène contre la planète entière.
On en subit actuellement les conséquences économiques désastreuses de la tyrannie trumpienne. Et le pire pourrait être à venir.
Trump, un Néron moderne
Le patron des sénateurs français du groupe «Les Indépendants» Claude Malhuret a comparé Trump au tyran Néron.
Trump est en effet l’archétype du tyran, un être égocentrique mégalomane, tel l’empereur romain. Il va suivre sa stratégie destructrice et chaotique jusqu’au bout. À Moins que...
Les tyrans finissent souvent mal. Pensez à Mouammar Kadhafi, à Saddam Hussein ou encore à Mussolini. Mais peut-être Trump parviendra-t-il à s’enfuir et à trouver refuge auprès de son ami Poutine, comme l’a fait le tyran syrien Bachar al-Assad.