Donald Trump «rend toxique le rapport à la vérité»

Au lendemain du débat présidentiel, les analystes de TVA Nouvelles étaient toujours estomaqués par la performance de Donald Trump, mardi soir.

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Les mensonges et les énormités affirmées par le candidat républicain ont désarçonné les collaborateurs du segment «Ça fait débat!».

«Il rend toxique le rapport à la vérité aux États-Unis dans le débat politique actuellement parce qu’il se permet n’importe quoi», a affirmé Antoine Robitaille.

«Il n’y a plus de vérité, au fond. Il n’y a que sa vérité. Il est tellement narcissique que tout ce qu’il dit, lui, il prétend que c’est vrai», a ajouté ce dernier.

Pour son collègue Marc-André Leclerc, Donald Trump a tout simplement perdu le débat en délirant à plusieurs reprises au lieu d’attaquer efficacement son adversaire sur son bilan en tant que vice-présidente.

«Il a manqué une occasion de remettre par rapport au bilan de M^me Harris. Elle est vulnérable sur ce dossier-là, puis là, il est allé beaucoup trop loin avec des déclarations qui n’ont ni queue ni tête et là, on retient juste ça», soutient l’analyste.

Joëlle Boutin affirme que Kamala Harris a sans aucun doute eu le meilleur sur son rival.

«C’est une personne qui était factuelle tout le temps. Elle a un plan de match, alors que Donald Trump n’avait aucune proposition», clame-t-elle.

Ceux-ci estiment toutefois que les déclarations de Donald Trump seront crues par une partie importante de l’électorat, bien qu’elles aient été démenties plus d’une fois par les animateurs du débat.

«C’est comme s’il y avait une secte qui le suivait aveuglément. C’est capotant!»

Marc-André Leclerc souligne par ailleurs le rôle ingrat des modérateurs Linsey Davis et David Muir, qui ont dû rectifier les faits rapportés par le candidat républicain.

«Ceux qui sont pro-Trump vont dire qu’ils sont intervenus plus souvent avec M. Trump, premièrement parce que c’est lui qui a dit plusieurs choses qui ne sont pas vérifiées», explique l’analyste.

«C’est inconcevable qu’une personne comme ça se présente à la présidence. Lui va répéter deux ou trois fois la même chose et son électorat va retenir l’information. On peut être factuel dans un débat, mais les gens retiennent et croient cette information-là. Il est toujours dans l’affirmative, donc il parle à sa base électorale», indique quant à elle Joëlle Boutin.

Pour voir l’échange complet, visionnez la vidéo ci-haut.