Donald Trump «n’a pas de plan final», dit Emmanuelle Latraverse

Malgré la forte hausse à la bourse de Wall Street mercredi à la suite de l’annonce de la suspension des droits de douane «réciproques», la stratégie de Donald Trump demeure très nébuleuse aux yeux de l’analyste politique Emmanuelle Latraverse.

• À lire aussi: Voici comment le marché de la dette américaine a fait reculer Trump sur ses droits de douane

• À lire aussi: Les droits de douane ne devraient pas descendre sous 10%, dit la Maison-Blanche

• À lire aussi: Possible délit d’initié: des démocrates soupçonnent Donald Trump d’avoir illégalement manipulé les marchés

Lors de son commentaire à l’émission «Le Québec matin», elle a remarqué que les raisons qui ont poussé le président à suspendre ses tarifs «réciproques» pendant 90 jours différaient en fonction de ses différents conseillers.

«Son secrétaire au Trésor fait un point de presse pour dire de ne pas s’en faire et que ça faisait partie du plan, et là le président sort pour dire que finalement, il a fait une pause parce que tout le monde s’énervait et qu’il agit instinctivement», mentionne-t-elle.

«Il n’y a rien pour rassurer les marchés, ajoute-t-elle. L’homme qui finit par ses actions à contrôler l’économie mondiale avoue qu’il n’a pas de plan final. Tout ça, vraiment déstabilise tout le monde. Oui, hier les marchés ont bondi parce qu’on ne se dirigeait plus dans le mur directement, mais en même temps, le mur est dans 90 jours.»

Il y aurait aussi d’autres tarifs que Donald Trump prévoirait d’annoncer.

«Il reste dans son arsenal des tarifs qu’il veut régler, on a eu le fentanyl, l’auto et les tarifs réciproques, mais il reste ceux sur les produits pharmaceutiques et sur les microprocesseurs, dit-elle. On attend toujours. Ils seraient imminents, peut-être ou peut-être pas. Ça alimente le climat d’incertitude total en général.»

Dans ce contexte, il est difficile pour le Canada de se positionner.

«Monsieur Carney n’a pas encore commenté en point de presse pour expliquer comment ça va changer l’approche du Canada, affirme Mme Latraverse. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on a une pause, mais ces tarifs-là ne nous concernaient pas.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus