Publicité
L'article provient de Salut Bonjour

Donald Trump élu 47e président des États-Unis

Partager

AFP

2024-11-06T06:51:47Z
2024-11-06T11:38:12Z
Partager

Donald Trump a réussi mercredi son pari de revenir à la Maison-Blanche, une victoire sans appel, qui provoque une onde de choc aux États-Unis et à travers le monde.

• À lire aussi: «Je me battrai pour vous»: Donald Trump prononce son discours de victoire en Floride

• À lire aussi: «Victoire historique»: une pluie de félicitations internationales pour Trump

• À lire aussi: «C'est extraordinaire»: les partisans de Trump exultent devant la «victoire historique» de leur champion

À 5h30, il cumulait un total de 276 grands électeurs contre 219 pour sa rivale démocrate Kamala Harris, au-delà donc du seuil de 270 requis pour remporter ce scrutin au suffrage indirect. Le retour du républicain est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.

Comme en 2016, sa victoire a été nette et rapide, l'ancien président raflant les deux États disputés de Caroline du Nord et de Géorgie en une poignée d'heures, avant que la Pennsylvanie ne lui serve de tremplin, et que le Wisconsin ne vienne enterrer les derniers espoirs de la vice-présidente.

Une pluie de félicitations

Avant même que cette issue ne soit officielle, le républicain a reçu une pluie de félicitations de responsables étrangers, d'Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky. Le Kremlin a indiqué mercredi que le président russe Vladimir Poutine ne prévoyait pas de féliciter Donald Trump, précisant que ce dernier serait jugé sur ses «actes».

Publicité

Le président français a mis en garde les Européens «contre-le chacun pour soi», face à un Donald Trump qui a promis un virage protectionniste et qui privilégie les confrontations bilatérales aux enceintes multilatérales.

L'ancien homme d'affaires devient le deuxième président américain de l'histoire à remporter deux mandats non consécutifs, après Grover Cleveland, qui a dirigé le pays entre 1885 et 1889, puis entre 1893 et 1897.

Les marchés ont accueilli favorablement la nouvelle, avec des gains très prononcés du dollar et une ouverture nettement dans le vert prévu à Wall Street. Après avoir quitté la Maison-Blanche dans le chaos, le tribun républicain est parvenu, comme en 2016, à convaincre les Américains qu'il comprenait leurs difficultés du quotidien mieux que personne. Ou mieux, en tout cas, que Kamala Harris qui a mené une campagne éclaire après le retrait spectaculaire de Joe Biden.

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche plonge des millions d'Américains à casquettes rouges dans l'euphorie et autant d'autres dans l'effroi, traumatisés par sa rhétorique de plus en plus amère. Dans son discours de victoire, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à l'«unité», exhortant les Américains à mettre «les divisions des quatre dernières années derrière nous».

Durant sa campagne, il a assailli sa rivale d'injures et accusé les migrants d'«empoisonner le sang du pays».

À quoi ressemblera une présidence Trump 2.0?

Le milliardaire a proposé la «plus grande opération» jamais vue d'expulsion de migrants, dès le premier jour. Très critique des milliards de dollars débloqués pour la guerre en Ukraine, il a promis de régler ce conflit avant même de prêter serment -- une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev.

Publicité

La guerre au Proche-Orient sera-t-elle aussi résolue, assure le magnat de l'immobilier, sans là non plus expliquer comment. Climatosceptique notoire, le républicain s'est engagé à claquer de nouveau la porte de l'Accord de Paris et à forer du pétrole «à tout va». Sur l'économie, Donald Trump veut «voler les emplois d'autres pays» à coups de baisses d'impôts et de taxes douanières.

Il reste bien plus flou quand il s'agit du droit à l'avortement, considérablement fragilisé par des juges à la Cour suprême qu'il se targue d'avoir nommés. Mais sur ce dossier comme bien d'autres, le caractère imprévisible du tempétueux septuagénaire alimente toutes les spéculations.

Retour historique

Les démocrates s'inquiètent de ses menaces grandissantes à l'encontre d'un «ennemi de l'intérieur» et de sa soif de revanche. Le nouveau président pourra s'appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris dans la nuit aux démocrates. Et son triomphe sera complet si son parti conserve la Chambre des représentants.

Peu de détails ont filtré sur la distribution de la future administration Trump.

À une exception notable: l'ancien président a déclaré qu'il confierait la responsabilité d'un large audit de l'Etat américain au milliardaire Elon Musk, qui a dépensé plus de 110 millions de dollars de sa fortune pour la campagne du républicain.

En élisant Donald Trump, les Américains ont décidé de placer aux commandes de la première puissance mondiale un homme de 78 ans, qui deviendra en janvier le plus vieux président des États-Unis à prêter serment. Un repris de justice, qui doit être fixé sur sa peine le 26 novembre, dans une affaire de paiements dissimulés à une vedette de films pornographiques.

Il est encore trop tôt pour dire quel effet son élection aura sur ses tourments judiciaires, lui qui risque la prison dans plusieurs affaires.

Ne manquez pas nos dernières capsules

Publicité
Publicité