Donald Trump officiellement candidat républicain
AFP
Donald Trump a été officiellement désigné, lundi, candidat des républicains à la présidentielle du 5 novembre et il a choisi un sénateur de 39 ans pour être épaulé dans la course, au premier jour d'une convention chamboulée par la tentative d'assassinat contre lui.
• À lire aussi: Donald Trump a choisi son colistier
• À lire aussi: Colistier de Trump: qui est J.D. Vance, choisi par le candidat républicain?
«J'ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des États-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand État de l'Ohio», a indiqué Donald Trump sur son réseau, Truth Social.
Ancien militaire et auteur à succès, ce jeune élu au profil éclectique n'a eu de cesse de défendre, au Congrès, les causes chères à l'ex-homme d'affaires, comme la lutte contre l'immigration et la défense du protectionnisme économique.
Today is not just some isolated incident.
— J.D. Vance (@JDVance1) July 14, 2024
The central premise of the Biden campaign is that President Donald Trump is an authoritarian fascist who must be stopped at all costs.
That rhetoric led directly to President Trump's attempted assassination.
Sa sélection par l'ancien président a été reçue aux cris de «J.D.!», «J.D.!», «J.D.!» à Milwaukee, ville de la région des Grands Lacs qui accueille la Convention nationale républicaine.
Quelques minutes plus tard, Donald Trump a été désigné officiellement comme le candidat des républicains à la présidentielle. Une mission que le septuagénaire acceptera de façon formelle jeudi, lors d'une soirée spectaculaire ponctuée par le lâcher de 100 000 ballons rouges, blancs et bleus, point d'orgue de la semaine.
«Nous devrions tous être reconnaissants de pouvoir voter pour Trump après ce qui s'est passé samedi», a souligné un représentant de la délégation du New Jersey.
Des milliers de policiers
Car les dizaines de milliers de républicains réunis à Milwaukee ont failli perdre leur héros, visé par des tirs, samedi, lors d'une réunion de campagne en plein air en Pennsylvanie.
L'image que tout le monde a en tête et qui a fait le tour du monde, c'est celle d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée par ses gardes du corps.
Cette attaque a choqué une société américaine de plus en plus polarisée, ulcérant les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d'en porter la responsabilité.
Avec ses plus de 50 000 participants, la Convention nationale républicaine de Milwaukee est un événement ultrasécurisé. Des milliers de policiers sont déployés dans les rues de l'ancienne ville industrielle, sous haute tension. «S'ils ne sont pas anxieux, alors moi non plus», confie à l'AFP Tim Hawkins, 57 ans, venu de l'autre bout du pays.
Le lieu choisi est un immense complexe sportif dont les murs sont recouverts de grandes photographies à la gloire du 45e président des États-Unis, qui veut être aussi le 47e.
Des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service, la police d'élite qui fait l'objet de vives critiques pour ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de sa réunion en plein air de samedi.
Mais le dense programme de la Convention nationale républicaine est maintenu. «En dehors de mesures de sécurité renforcées hors du périmètre, il n'y aura pas un seul changement aux planifications», déclare à l'AFP David Bossie, un proche de Donald Trump qui copréside la Convention.
Ses thèmes majeurs seront le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte. Mais, à l'exception de son discours prévu pour jeudi, l'emploi du temps du septuagénaire républicain est gardé extrêmement discret, sécurité oblige.
- Écoutez le segment d’actualité Tout savoir en 24 minutes, où Francis Gosselin et Max-Émile Sawyer reviennent sur les moments marquants de l’actualité, sur QUB:
Biden critique J.D. Vance
Dans cette atmosphère irrespirable, Joe Biden dit vouloir faire baisser la tension.
Il a déclaré, dans un entretien diffusé par NBC lundi, qu'il avait fait une «erreur» en appelant à «cibler» Donald Trump lors d'un appel avec des donateurs en début de semaine dernière. «Je voulais dire: "Concentrez-vous sur lui, sur ce qu'il fait"», a-t-il déclaré.
Il a rapidement critiqué le sénateur de l'Ohio J.D. Vance, l'accusant de «vouloir augmenter les impôts pour les ménages de la classe moyenne tout en favorisant des réductions d'impôt pour les riches». C'est «un clone de Trump», a-t-il ajouté.
L'attaque perpétrée contre Donald Trump pourrait être bénéfique pour le républicain sur le plan électoral, estiment des experts. D'autant que le républicain a bénéficié, lundi, d'une bonne nouvelle sur le plan judiciaire: la juge responsable de l'affaire où il est accusé de rétention de documents classifiés a décidé l'annulation de la procédure.