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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Donald Trump confronté à la destitution une troisième fois

Le président des États-Unis, Donald Trump, revient à la Maison Blanche à Washington, DC, États-Unis, après un rassemblement pour marquer son 100e jour au pouvoir dans le Michigan, le 29 avril 2025. Crédit : Yuri Gripas
Le président des États-Unis, Donald Trump, revient à la Maison Blanche à Washington, DC, États-Unis, après un rassemblement pour marquer son 100e jour au pouvoir dans le Michigan, le 29 avril 2025. Crédit : Yuri Gripas MEGA/WENN
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Photo portrait de Luc Laliberté

Luc Laliberté

2025-04-30T15:30:00Z
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L’habituel bilan des 100 jours de cette seconde présidence Trump s’accompagne d’une abondance de sondages.

Deux coups de sonde ont attiré mon attention.

Dans un premier temps, ils sont 52% à considérer que l’actuel président est un dangereux dictateur.

Le choix des mots n’est pas banal, mais si on va au-delà de la ligne partisane, les indépendants et presque tous les groupes ethniques (jusqu’à 45% de Blancs) sont en accord avec l’affirmation.

À ces chiffres, il faut ajouter un sondage ASO Communications and Research Collaborative, qui pointe vers une majorité d’Américains qui appuieraient le Congrès si on lançait une troisième procédure de destitution contre Donald Trump.

Matière à réflexion, parmi les républicains, ils sont 20% à appuyer la destitution.

L’équipe du président se prépare

Dans le contexte actuel, avec les républicains détenant la majorité des sièges dans les deux chambres, on ne peut entrevoir une procédure de destitution.

Même si le démocrate du Michigan Shri Thanedar a récemment attiré sur lui les projecteurs en identifiant les articles à partir desquels il lancerait le processus, il faudrait une victoire démocrate à la Chambre lors des élections de mi-mandat de 2026 pour que les accusations contre Donald Trump soient étudiées.

Comme le président est actuellement très impopulaire, dans son entourage, on s’active déjà pour être en mesure de parer les coups.

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La seule menace d’une procédure va ajouter à la pression actuelle pour inverser les perceptions et offrir à la population américaine des résultats positifs et bien concrets.

Lorsqu’en réaction à l’imposition des tarifs, Donald Trump a lancé qu’il y aurait de légères turbulences, le message a été mal reçu. Vous avez d’ailleurs peut-être remarqué qu’il recule sur l’application de cette mesure.

L’inquiétude de l’équipe qui occupe présentement la Maison-Blanche est perceptible. On vient tout juste de sommer les élus républicains de faire fi de leurs différends pour appuyer sans réserve le plan du président pour l’économie.

Les démocrates oseront-ils?

Depuis le début de cette seconde présidence Trump, les démocrates ne se démarquent pas par l’originalité, la cohérence et l’intensité de leur opposition.

Ils commencent à peine à assumer le choc. L’impopularité du président leur fournit une occasion rêvée de préparer activement les élections de mi-mandat.

Traditionnellement, ces élections sont plus favorables aux opposants qu’à la formation qui détient la Maison-Blanche.

Oseront-ils lancer une troisième procédure, alors qu’ils ont échoué lors des deux premières? Je crois qu’ils le feront. Il y a matière à accusation, ne serait-ce que parce qu’on refuse de s’incliner devant le pouvoir judiciaire.

Donald Trump a survécu deux fois et il est de retour à la présidence. On a déjà avancé que l’acharnement des démocrates a servi sa cause, plus spécifiquement auprès des indécis et des indépendants.

La donne a changé, le président n’est jamais allé aussi loin vers l’autoritarisme et les sondages indiquent que ces mêmes indécis ou indépendants n’apprécient pas ce virage.

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