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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«C'était comme dans un film»: Dominique Demers raconte son «formidable coup de foudre» dans son nouveau roman

Dominique Demers et son chien Timothée, dont elle parle dans son roman «Tant qu'il y aura des oiseaux».
Dominique Demers et son chien Timothée, dont elle parle dans son roman «Tant qu'il y aura des oiseaux». Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2024-02-03T08:30:00Z
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Autrice de plus de 70 ouvrages tant pour la jeunesse que pour les adultes, l’épatante Dominique Demers propose cet hiver une suite étonnante de son autofiction Mon fol amour, qui décrivait les aventures rocambolesques liées à l’achat d’un chalet dans les Laurentides. Ses admirateurs retournent cette fois dans l’univers de ce chalet bien-aimé, mais chambranlant, qui nécessite bien des rénovations imprévues. Dans Tant qu’il y aura des oiseaux, ils retrouvent une Dominique éclopée après un grave accident de vélo... et totalement amoureuse d’un bel Allemand.  

Dominique Demers offre une formidable autofiction à ses lecteurs: «Tant qu'il y aura des oiseaux». Le roman est publié chez Québec Amérique.
Dominique Demers offre une formidable autofiction à ses lecteurs: «Tant qu'il y aura des oiseaux». Le roman est publié chez Québec Amérique. © Éditions Québec Amérique

Alors qu’on la filmait à vélo pour un documentaire, Dominique chute. S’en suit une commotion cérébrale, des dents éclatées, de graves blessures, de la douleur et beaucoup d’efforts pour la réadaptation. Alors qu’elle recommence tant bien que mal à s’entraîner, elle rencontre un Allemand qui la chavire complètement. Boum! Coup de foudre!

Écrivaine sensible, vibrante, au remarquable sens comique, Dominique Demers partage des aventures étonnantes, parfois dramatiques, parfois loufoques, dans cette nouvelle autofiction qui peut très bien se lire indépendamment de Mon fol amour

Mais ne vous privez pas: lisez les deux pour entrer complètement dans l’univers tragi-comique de Dominique, de son chalet au bord du lac, de son petit chien en manque d’attention, de ses mésaventures avec des entrepreneurs pas trop fiables et des rencontres qui font battre son cœur.

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Beaucoup d’autofiction

«J’ai eu vraiment du plaisir à écrire Tant qu’il y aura des oiseaux. C’est une belle éclaircie dans ma vie», dit-elle en entrevue. «C’est très proche de Mon fol amour. Il y a beaucoup d’autofiction. La maison des petits cochons existe pour vrai et elle est très importante dans ma vie. J’ai fait une fausse gaffe en l’achetant. Il a fallu que je dynamite et tout... mais je l’aime d’amour.»

Ce qu’elle décrit dans Tant qu’il y aura des oiseaux est vrai... en grande partie. Et le bel August existe vraiment, en chair et en os. «Il sait que j’ai écrit sur notre relation. On reste en contact.»

L’amour a toutes sortes de visages et toutes sortes d’apprentissages y sont reliés. On peut parfois avoir des regrets, mais certaines relations valent la peine d’être vécues. «N’importe quel gros coup de foudre où on se respecte, même s’il peut y avoir du chagrin ou des moments où on est éloignés, c’est beau.»

Comme dans les films

Dominique Demers a vraiment eu un véritable coup de foudre, une rencontre marquante et inattendue. «J’ai vraiment traversé la rue avec mon vélo, le casque sur la tête, dégoulinante de sueur. Et il y a eu un coup de foudre en plein milieu de la rue. Comme dans un film... mais c’est pour vrai! Je me dis: même ça, je n’arrive pas à l’inventer!»

Dominique se garde toutefois une petite gêne pour écrire sur les voisins ou les proches. «Quand la personne pourrait se sentir mal à l’aise ou que j’entre dans son intimité, je me dis qu’ils ne sont pas écrivains, eux. Ils n’ont pas choisi ça. Alors je verse dans la fiction.» 

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Elle peut donc recréer tout à sa façon. «En fait, c’est juste une contrainte créative. Pourquoi pas? Ce qui est inspirant et qui coule de source, on l’utilise. Le reste, c’est notre travail d’inventer, donc c’est parfait.»

Détentrice d'un postdoctorat, Dominique Demers a publié plus de 70 ouvrages tant pour la jeunesse que pour les adultes.
Détentrice d'un postdoctorat, Dominique Demers a publié plus de 70 ouvrages tant pour la jeunesse que pour les adultes. Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI

Créer une chimie

Avec Tant qu’il y aura des oiseaux, un peu comme le titre le suggère, l’écrivaine veut célébrer la vie, «épreuves et enchantement confondus», dit-elle. «Il y a des petites choses de rien qui apportent du plaisir ou qui causent du chagrin.»

«Il y a des accidents et des coups de foudre. Tout ça finit peut-être par s’équilibrer, ou créer une chimie telle que je veux célébrer la vie. Pour moi, les livres, c’est là pour emmieuter le monde, de toutes sortes de manières.»

Tant qu’il y aura des oiseaux

Dominique Demers

Éditions Québec Amérique

320 pages

  • Dominique Demers a signé plus de 70 œuvres de fiction pour enfants, adolescents et adultes.
  • On lui doit entre autres la série Charlotte et l’essai Écrire pour que tout devienne possible.
  • Elle a écrit le magnifique roman L’albatros et la mésange et Chronique d’un cancer ordinaire – Ma vie avec Igor.
  • Elle est détentrice d’un postdoctorat en littérature.
  • Elle a été journaliste à L’actualité, enseignante à l’Université du Québec à Montréal, critique littéraire, scénariste de longs métrages et conteuse à la télé de Radio-Canada.

«Peu après le départ des amis, le ciel s’est chargé de menaces d’orage. Le vent gronde tel un loup enragé, malmenant ma petite maison aux murs en quasi-carton à peine isolés. Les fenêtres tremblotent et les planches d’épinette du revêtement se tordent sous l’assaut. Je me suis forcée à ranger la cuisine et le salon avant de consulter mon ordi. Les battements de mon cœur accélèrent stupidement tandis que j’ouvre ma boîte de courriels.
Il m’a écrit! Comme à tous les jours depuis son départ.»
– Dominique Demers, Tant qu’il y aura des oiseaux, Éditions Québec Amérique

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