Dominique Anglade devait-elle s’excuser auprès de Marie-Claude Nichols?
TVA Nouvelles
La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, aurait-elle dû simplement s’excuser auprès la députée Marie-Claude Nichols pour enterrer la hache de guerre et la ramener au sein de son caucus?
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La jouteuse Elsie Lefebvre peine à s’expliquer pourquoi Mme Anglade n’a pas présenté ses excuses, hier après-midi lors de son passage à l’émission «La Joute».
«Je ne m’explique pas non plus que Mme Anglade ne se soit pas excusée, hier soir. Tu commets une erreur, tu t’excuses, c’est tout, c’est terminé. (...) Là, l’histoire grossit, grossit, grossit et là on a l’éclatement», explique-t-elle.
Selon l’analyste, cette affaire «montre» qu’il y a «un problème» avec le «leadership de Mme Anglade, parce que d’avoir exclu une députée comme ça pour des raisons aussi insignifiantes.»
Une opinion partagée par Marc-André Leclerc.
«Ce qu’elle avait à dire (...) Mme Anglade, c’est ''je m’excuse'' et ''je suis prête à reconsidérer ma décision sur la 3e vice-présidence''. Et Mme Nichols, aujourd’hui, probablement qu’elle serait dans les rangs libéraux», croit-il.
Selon lui, Dominique Anglade avait «le devoir de ramener tout le monde». Chose qu’elle n’a pas réussi à faire et qui pourrait coûter cher à la cheffe libérale.
«Madame Anglade, c’est une PPS ou une PPN: ''passe pas la semaine'' ou ''passe pas novembre''. Le caucus lui avait donné un mandat : de ramener Mme Nichols et ça n’a pas été fait aujourd’hui», lance-t-il.
Mais Thomas Mulcair ne partage pas l’avis de ses collègues. Selon lui, Mme Anglade n’avait pas à s’excuser.
«J’ai déjà été chef de parti et si on accepte de se plier devant un chantage, là on est cuit», mentionne-t-il.
Il est également convaincu que le caucus libéral pousse un soupir de soulagement, aujourd’hui.
«C’est absurde Marc-André! Tu ne peux pas être chef d’un parti politique et t’excuser de faire ta job. Ça ne se peut pas! (...) Parce qu’il y a une primadonna qui a décidé qu’elle avait le droit de décider à place du chef (...) Ça ne peut pas fonctionner comme ça un parti politique», insiste Thomas Mulcair.