«DJ», sans hésitation!
Max Lalonde
Pour Dustin Johnson, moins jouer, ça veut dire moins jouer. Quand il a évoqué dans des entrevues, la saison dernière, qu’une des raisons de son passage à la LIV était le calendrier allégé, il ne blaguait pas. Tellement qu’au début de la saison, nous l’avons senti. Résultat quasi décevant à Mayakoba, Dustin a levé pied durant la saison morte. Seulement deux tops 10 en cinq évènements: on attendait le retour du double champion de tournoi majeur.
Avant le délai de pluie de la troisième ronde à Tulsa, la compétition était encore vive. Bubba Watson, dans le groupe final pour la première fois depuis 2018 (Genesis Open) et Brendan Grace, gagnant à Portland en 2022, allaient batailler ferme. Avec Cameron Smith et son fer droit fumant et un Harold Varner III qui allait cumuler les oiselets et deux aigles rapidement en ouverture de ronde finale.
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Un arrêt de près de deux heures, lorsque les intempéries ont frappé Tulsa. Les joueurs de la LIV sont très peu chanceux avec les rondes finales, récemment.
Bref, malgré un triple boguey à la reprise au 10e, Dustin Johnson n’aura jamais semblé exclu de la course. De la glace dans ses veines, ce qui est une grande qualité pour avoir du succès dans le golf pro. La réplique avec un oiselet rapide au 11e, un coup de fer majestueux au 18e, cocheur de sable en main, tout y était.
Après neuf, Cameron Smith était cinquième derrière «DJ» quand, soudainement, le fer droit s’est enflammé. Jusqu’à ce qu’il le rattrape et s’assure une place en prolongation.
Dustin, Cameron et Grace en prolongation. Scénario idéal pour la semaine avant un majeur. Le coup roulé de Grace au 18e a confirmé la victoire des Stingers et nous aura privé de la prolongation en équipe, scénario que Steve Foisy et moi espérons depuis le début de la LIV à TVA Sports.
Peut-être à D.C., qui sait.
Il s’est tellement passé de choses sur le terrain, qu’il restait peu de place pour couvrir la ronde de «HV3» qui a été sur le fameux «59 Watch» pendant quelques trous. Deux aigles à ses quatre premiers, des roulés exceptionnels, de partout. Il y était presque, mais une fin de parcours plus tranquille l’aura gardé dans le club sélect présidé par Jim Furyk.
Pour sa deuxième victoire sur la LIV et sa 30e chez les pros, Johnson a démontré encore une fois qu’il est parmi les cinq meilleurs au monde actuellement. Le tandem qu’il compose avec son frère Austin est fascinant à suivre lors de leur lecture des coups roulés sur les verts. Et devinez quoi, c’est là où Dustin a gagné le tournoi. Avec caractère et panache.
Je ne serais même pas surpris de le voir en gagner un autre cette année, et peut-être un majeur.
18 entrées au Championnat de la PGA
Ils devaient être 18, mais Martin Kaymer s’est désisté. Incapable de soutenir un volume de jeu élevé avec sa blessure à un bras, il a préféré se retirer. Je soupçonne aussi Kaymer de ne pas être un fervent des rencontres PGA vs LIV. Il a l’air d’aimer l’environnement du circuit Norman et ne semble pas ressentir le besoin de le quitter.
Bref, ils seront 17, qui ont mérité leur place de par des victoires passées ou encore de récents classements. Mais il reste encore quelques grands oubliés: Munoz, Garcia, Lee, Tringale, Chacarra.
Les grands bonzes du tournoi majeur le moins prestigieux des quatre ont préféré inviter Beau Hossler, 128e au monde, sans grand coup d’éclat cette saison, avec une aucune victoire pro à son actif, et deux tops 10 dans des tournois où la liste de joueurs se rapprochait grandement d’un gros week-end sur le Korn Ferry.
Pas de Sergio Garcia, pour une première fois en 24 ans. Pas de Munoz, qui a été très solide récemment, pas de Danny Lee qui est de retour dans le cercle des gagnants cette année. Bizarre? Non. Voulu? Oui. Bon pour le spectacle et pour les partisans? Non. Déjà que ce tournoi regroupe le top 20 des pros de club des USA, qui pour certains d’entre eux, pour reprendre l’expression de mon ami Ian Lamarre, étaient en train de faire l’horaire du «backshop» à leur club respectif le matin même.
J’ai comme l’impression que le tableau final, le dimanche, regroupera encore des noms connus sur la LIV comme Johnson, Koepka ou encore... Talor Gooch. Gooch, qui doit sortir un lapin de son chapeau pour demeurer dans le top 60 mondial pour ainsi conserver sa place au US Open, après avoir été victime d’une entourloupette de la part de Mike Wahn, le pape de la USGA, qui a changé un règlement à la dernière seconde pour exclure une seule personne du tournoi... Talor Gooch.
À suivre..
Bon championnat de la PGA tout le monde! On se retrouve en ondes le 26 mai, en direct du Trump National D.C.!