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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Disparition d’enfants: attention, les fausses théories partagées en ligne pourraient vous conduire devant la justice

Photo fournie par la GRC
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Agence QMI

2025-05-16T09:39:27Z
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Les théories non fondées partagées en ligne pour obtenir des clics sur le dos d’un drame pourraient vous conduire devant la justice, a averti une avocate, alors que les spéculations se multiplient sur la disparition de deux jeunes enfants en Nouvelle-Écosse.  

«Si les faits atteignent le niveau de harcèlement criminel ou de menaces, la police interviendra certainement et des accusations criminelles pourraient être portées. Au civil, les victimes de ces messages d'intimidation ont des recours pour obtenir justice», a martelé Me Allison Harris, avocate chez Carter Simpson à Halifax, à «Global News» jeudi. 

À la suite de la disparition de Lilly et Jack Sullivan, âgés de 6 et 4 ans, en Nouvelle-Écosse il y a maintenant deux semaines, une vague de désinformation a pris d’assaut les différentes plateformes sociales où de nombreux internautes ont partagé toutes sortes de théories et d’accusations non fondées, selon le média anglophone. 

Selon les plus récentes informations, les deux jeunes enfants se seraient éloignés de leur domicile du comté de Pictou en matinée le 2 mai dernier, alors qu’un ratissage des secteurs environnant a rapidement été lancé pour tenter de les retrouver. 

Mardi, les autorités ont réitéré explorer «toutes les pistes» après avoir reçu 180 signalements du public et identifié 35 personnes à interroger, peut-on lire dans le plus récent communiqué de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). 

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Si ces disparitions se sont attiré l’attention du public jusqu’à l’international, des publications ont rapidement été partagées en ligne, spéculant sur la participation non fondée des parents à ce drame, les dressant l’un contre l’autre, ou analysant les moindres images, selon «Global News». 

Sauf que cette désinformation peut mener à des poursuites si elle atteint le rang de cyberintimidation, qui peut se traduire par du harcèlement en ligne, des publications incessantes ou des messages grossièrement indécents, a indiqué le média anglophone. 

«Selon le préjudice causé, des dommages-intérêts peuvent être accordés à la partie fautive», a poursuivi Me Harris. 

Qui plus est, ce genre de comportement peut nuire à l’enquête policière, puisque les enquêteurs doivent suivre chaque piste, incluant les rumeurs inventées de toutes pièces, a déploré l’avocate. 

«Quand une grande partie de ces informations se résument à des rumeurs, elles s’éloignent des appels valides qu’ils reçoivent et des informations valables... et ça laisse beaucoup plus de travail au personnel de police», a-t-elle indiqué à «Global News». 

Surtout qu’avec le blocage de Meta des sites de nouvelles, il est devenu plus difficile de démêler le vrai du faux, alors que plusieurs internautes partagent des captures d’écran de médias fiables qui pourraient facilement avoir été trafiquées. 

Dans tous les cas, il vaut mieux «s’appuyer sur des sources fiables», a recommandé le caporal Guillaume Tremblay, agent d’information publique de la GRC, en conseillant de se renseigner directement sur des sites d’informations de confiance ou sur les médias sociaux de la GRC. 

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