Disparition de la notion de sexe: un «crime contre l'humanité», déplore Athena Davis

Louis-Antoine Lemire | Agence QMI
Membre du comité Grossesse Pour Autrui du groupe Pour les droits des femmes Québec, Athena Davis, déplore qu’il y ait une volonté de faire disparaître la notion de sexe biologique pour l’ensemble de l’humanité.
«C’est un crime contre l’humanité de faire disparaître cette notion», a-t-elle mentionné au micro de Richard Martineau via QUB radio.
Du même élan, elle a admis craindre pour son enfant et les jeunes filles qui vont naviguer dans un monde où elles n’auront plus d’espace à elle.
«C’est désolant. Je ne sais plus si nous devons rire ou pleurer. La piscine de Rosemont n’a qu’un seul vestiaire inclusif. Donc, les adolescentes que je connais me disent qu’elles n’iront plus à la piscine, car elles n’ont pas envie d’être dans un vestiaire inclusif», a-t-elle indiqué en entrevue.
Qui plus est, Mme Davis rapporte qu’on parle des problèmes de poids des adolescentes et que la question des vestiaires pose un problème de santé auprès de cette clientèle.
- Écoutez l'entrevue avec Athena Davis autrice, conseillère syndicale et membre du comité GPA de PDF Québec à l’émission de Richard Martineau via QUB radio :
«Il n’y a pas de droits de femmes absolus, il n’y a pas de droits de trans absolus. Il faut arriver à des compromis et des solutions», a-t-elle martelé.
En ce qui concerne le débat sur les mères porteuses, Mme Davis pense que cette question est trop associée à la maternité positive.
«On change les termes pour déshumaniser la pratique. Nous sommes passés de mères porteuses à femmes porteuses. Ensuite, on veut passer à personne porteuse en prétendant que c’est inclusif. On est en complète dystopie!», a-t-elle lancé.
Cela dit, Mme Davis était soulagée de voir que l’Assemblée nationale du Québec a passé une motion disant qu’il ne faut pas faire disparaitre le mot femme des projets de loi.
Une gorgée qui passe mal
En réaction à l’article d'Aurélie Lanctôt, qui a qualifié Pour le Droit des Femmes (PDF) Québec d’organisation d’extrême droite, Mme Davis a admis qu’elle a avalé son café de travers à la lecture de ce papier.
«Je trouve ça désolant de lire une chronique d’une jeune femme qui se dit féministe, mais qui va nous associer à l’extrême droite. Il y a toujours eu différents courants féministes. Les femmes ne sont pas une entité homogène. Ce que je déteste, c’est l’habitude de certaines personnes de lancer une invective sans qu’il y ait possibilité de discuter», a-t-elle souligné.