Disparition d'une fillette de 3 ans: «L’alerte Amber aurait dû sonner sur nos cellulaires», dit la mère de Norah et Romy

Agence QMI
Une alerte Amber aurait dû être déclenchée afin de maximiser les chances de retrouver la fillette de 3 ans plus rapidement, selon la mère des petites Norah et Romy Carpentier, Amélie Lemieux.
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En entrevue avec Mario Dumont, jeudi, Mme Lemieux a affirmé être passée par toute la gamme des émotions cette semaine et que cette situation lui a rappelé les événements ayant mené au décès de ses deux jeunes filles, tuées par leur père, il y a cinq ans.
«Je suis retombée en 2020, avec l’angoisse, la boule dans le ventre, la difficulté à manger. Je me revoyais complètement», a-t-elle mentionné.
«Depuis lundi, j’en ai pleuré de rage et j’étais dans ces mêmes émotions-là, a-t-elle ajouté. Étrangement, il y avait beaucoup de similitudes. Juste la température, la maman, la voiture abandonnée. [Maintenant] je suis soulagée.»
Bien qu’elle salue le travail des policiers, Mme Lemieux estime qu’une alerte Amber aurait dû être lancée dès dimanche, jour du signalement de la disparition.
Lors de la disparition de ses deux filles en 2020, un délai dans le transfert d’information entre la Sûreté du Québec et le système d’alerte avait d’ailleurs causé un délai de plusieurs heures dans l’envoi de l’alerte, alors que «chaque minute compte», avait indiqué la coroner dans son rapport d’investigation.
«Honnêtement, j’ai trouvé qu’ils ont vraiment déployé toute leur énergie, tout ce qu’ils avaient à leur disposition très rapidement et c’est un excellent travail, a-t-elle expliqué. Seulement, je pense que l’alerte Amber reste quand même un grand questionnement. Je pense qu’elle aurait dû sonner sur nos cellulaires.»
La fermière de l’Ontario qui a affirmé avoir vu la mère et sa fille au cours de la journée de dimanche aurait ainsi potentiellement pu se manifester plus rapidement, selon elle.
«Je pense qu’on aurait peut-être pu la retrouver un petit peu plus rapidement», a-t-elle dit.
Critères «trop rigides»?
Au cours des derniers jours, la Sûreté du Québec a expliqué qu’une alerte Amber n’avait pas été déclenchée, car le critère d’enlèvement d’enfant n’était pas rempli.
Amélie Lemieux croit cependant que lorsqu’un enfant manque à l’appel de la sorte, le plus de personnes possible devraient en être informées rapidement.
«Je pense qu’on pourrait peut-être assouplir [les critères] parce qu’un enfant de 3 ans qui manque à l’appel dans les conditions qu’on a eues avec la chaleur, la pluie, peu importe, sa sécurité est compromise, a-t-elle dit. Donc, oui, je pense que c’est un petit peu trop rigide.»
«La petite est disparue un dimanche et moi, je ne l’ai su que le lundi en en ouvrant Facebook, a-t-elle continué. Ce n’est pas tout le monde qui écoute les nouvelles.»