D’importants gangsters disent un dernier adieu au caïd Gregory Woolley

Maxime Deland
Une page de l’histoire criminelle du Québec s’est tournée vendredi après-midi lorsque plusieurs centaines de personnes – dont certains des plus importants gangsters de la province – ont dit un dernier adieu au caïd Gregory Woolley, assassiné il y a deux semaines.


La cérémonie funéraire s’est tenue en fin d’après-midi au complexe Loreto, dans le quartier Saint-Léonard, à Montréal.
Gregory Woolley était un homme qui en menait large au sein du milieu interlope: il entretenait des liens étroits autant avec la mafia qu’avec les Hells Angels et les gangs de rue.
D’ailleurs, des acteurs importants de ces trois factions du crime organisé ont été vus à la cérémonie.

Le cochef de la mafia montréalaise, Leonardo Rizzuto, dont Woolley était un fidèle allié, s’est présenté sur les lieux, fuyant les caméras des médias présents sur place. Sa sœur, Libertina, a également fait une présence remarquée.

D’autres gros noms du crime organisé sont allés apporter leur soutien aux proches de Woolley: l'ancien Hells Mario Brouillette et le prospect du chapitre South, Richard Mayrand; le mafieux Giuseppe «Gator» Focarazzo et le chef de gang Jean-Philippe Célestin, accompagné de sa garde rapprochée.
Ce dernier est pressenti par des observateurs de la scène criminelle comme étant celui qui pourrait combler le «vide» laissé par la mort de Gregory Woolley dans l’échiquier du crime organisé.
Tout au long de l’après-midi de vendredi, des centaines de personnes entraient et sortaient du salon funéraire Loreto, tandis que les véhicules de luxe – dont plusieurs étaient blindés – se succédaient dans le terrain de stationnement du complexe.

De nombreux policiers de la Sûreté du Québec et de la police de Montréal étaient postés tout autour du salon funéraire pour photographier et filmer les gens qui arrivaient et qui repartaient.

Rappelons que Gregory Woolley a été assassiné sous les yeux de sa conjointe et de sa petite fille de seulement 4 jours, dans la matinée du 17 novembre dernier, dans un stationnement commercial de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Il a été atteint d’au moins six projectiles d’arme à feu. Son meurtrier n’a toujours pas été retrouvé.