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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

D’immenses défis pour le RTC

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Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2022-12-08T10:00:00Z
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À quelques jours de la retraite, le directeur général du Réseau de transport de la Capitale (RTC), Alain Mercier laisse la maison en ordre, mais sonne l’alarme sur l’ampleur des défis à venir pour le transport en commun à Québec, dans un contexte de sous-financement.

La situation postpandémique, qui a occasionné des diminutions d’achalandage et des pertes de revenus, est catastrophique pour le transport en commun un peu partout au Québec, notamment à Montréal, qui subit un déficit de 78 M$ pour 2023. 

Ce n’est pas le cas pour Québec, qui évite la crise. Mais le DG sortant du RTC, qui a présenté son dernier budget, s’inquiète pour l’avenir. 

Faire des choix

Traçant un portrait des enjeux à venir, M. Mercier a parlé des revenus importants qui devront faire partie de l’équation, à défaut de quoi «il faudra faire des choix».

Il a parlé de l’électrification des transports qui s’accélère, et du réseau de transition qui doit s’installer avec l’arrivée du tramway.  

M. Mercier a refusé de s’avancer sur la nature des choix à faire. Il croit qu’il faut absolument éviter de refiler la facture aux usagers ou de couper dans les services. Cela équivaudrait effectivement à se tirer dans le pied.

La solution réside plutôt, expose M. Mercier, dans les discussions avec le gouvernement du Québec pour améliorer le financement.

«Il faut s’asseoir maintenant pour planifier ces décisions, souligne le DG sortant. On ne peut pas attendre dans le futur, car on n’aura peut-être pas la capacité d’agir.»

Les Moyens de ses ambitions

Élément incontournable de la lutte contre les changements climatiques, l’électrification des transports fait partie des priorités du gouvernement Legault. Ce dernier doit mieux financer le transport en commun s’il veut se donner les moyens de ses ambitions.

Le RTC n’est pas le seul à dénoncer les problèmes de financement. Cet automne, l’Alliance Transit, qui regroupe une soixantaine d’organismes de défense du transport en commun, a rendu public un rapport où l’on dénonçait le sous-financement du transport collectif au Québec, en comparaison avec son réseau routier, et avec l’Ontario.

Le gouvernement de la CAQ étudie ses options présentement, mais il lui faut trouver des solutions à court terme. Il en va de sa crédibilité dans sa volonté de faire en sorte que le Québec soit parmi les premiers à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. 

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