Difficile de trouver des tests rapides destinés à la vente aux touristes


Clara Loiseau
Difficile pour les touristes en visite au Québec de se procurer des tests rapides dont la vente est encore peu répandue, alors que la saison estivale bat son plein et qu’une septième vague frappe la province.
• À lire aussi: Enfin de retour après 2 ans, les festivals font revivre le Québec
«Les tests rapides font partie de l’arsenal qu’on a pour contrôler l’épidémie, alors plus les tests sont disponibles, plus on peut réduire la transmission. C’est un peu déplorable que les tests ne soient pas plus accessibles [pour les touristes]», déplore l’épidémiologiste Kévin L’Espérance.
Alors que des milliers de touristes affluent au Québec pour profiter de l’été en pleine septième vague, deux solutions s’offrent à ceux qui veulent se faire dépister : passer un test de dépistage payant au privé ou acheter des boîtes de tests de dépistage rapides, explique par courriel la porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux, Marjorie Larouche.
Mais il n’est pas si simple de trouver ces derniers, qui ne sont pas les mêmes que ceux donnés par le gouvernement aux Québécois.
En se faisant passer pour une touriste européenne en visite dans la Belle Province, la représentante du Journal a tenté d’obtenir des tests de dépistage rapides auprès de pharmaciens.
- Écoutez l’entrevue d’Alexandre Moranville avec Clara Loiseau sur QUB radio :
Sans RAMQ
Sur une quinzaine de commerces, un seul, à Gaspé, a indiqué vendre des boîtes, dont le prix s’élève à environ 30 $ pour deux tests.
Ne vendant pas de tests payants, certaines pharmacies ont tout de même accepté d’en donner à la représentante du Journal pour aider à contrôler les infections.
À Gaspé, Chicoutimi, Québec, Montréal ou Sherbrooke, plus de la moitié des professionnels contactés ont seulement demandé à ce qu’elle présente un passeport.
À Montréal, une pharmacienne, qui a demandé à garder l’anonymat, confie avoir du mal à se procurer ces tests spécialement faits pour la vente.
«On en avait début janvier, mais c’était un autre contexte et ça ne se vendait pas beaucoup, et comme ça se périme, les grossistes n’en ont pas beaucoup», affirme celle qui n’en vend plus.
- Écoutez l'entrevue d'Alexandre Dubé avec le président de l'AQPP, Benoît Morin sur QUB radio :
Besoin d’un ami
Pour aider les touristes à se dépister facilement, cette dernière leur propose donc de venir en compagnie d’un ami québécois.
«On fait tout pour aider les gens à se dépister», laisse tomber la pharmacienne.
Car pour délivrer des boîtes gratuitement, les pharmaciens doivent s’assurer que le client a soit une carte de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), soit une adresse de résidence au Québec, rappelle Benoit Morin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires.
«Dans les autres vagues [les contaminations] étaient vraiment locales. Là, on est vraiment devant un nouveau phénomène où l’on a plus de touristes qui vont en avoir besoin [de tests]», explique M. Morin, qui assure qu’il encouragera ses membres à se fournir en tests rapides payants.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.