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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Deux véhicules volés en quelques mois dans un CLSC de Beauport

Des employés craignent d’être victimes d’un réseau sophistiqué de vol

René Baillargeon, Agence QMI
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2023-06-16T23:30:00Z
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Un rôdeur a été aperçu à plusieurs reprises par les employés d’un CLSC de Beauport, où deux vols de voiture ont été commis en quelques mois. Ils craignent maintenant d’être la cible d’un réseau sophistiqué, alors que la police a les mains liées pour l’instant.

«On est plusieurs à être inquiets, on se demande quasiment qui sera le prochain. Le responsable n’a jamais été arrêté», lance Élisabeth*, une infirmière du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Le 21 mai dernier, son tout nouveau Toyota RAV4 a été volé en plein jour dans le stationnement du Pavillon Arthur-Vallée, sur l’avenue d’Estimauville à Beauport, alors qu’elle travaillait. 

Le système GPS intégré du véhicule a permis aux autorités de le retrouver rapidement du côté de Drummondville et de l’intercepter environ une heure après avoir constaté le larcin, avec un adolescent de moins de 16 ans sans permis à son bord.

Ce dernier a été arrêté sur l’autoroute 20, après une tentative de fuite qui s’est soldée en une sortie de route suivie d’une courte poursuite à pied, confirme la Sûreté du Québec.

Peur d’être observés

Mais l’enquête aurait permis de déterminer qu’il n’est pas la personne à l’origine du vol, selon Élisabeth. Son véhicule aurait fait un arrêt sur la 45e Rue Est, à Charlesbourg, où le jeune en aurait pris possession.

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En septembre dernier, une situation similaire s’est produite lorsqu’une de son collègue s’est aussi fait dérober sa voiture. Dans ce cas-ci, la voiture n’a jamais été retrouvée.

«On ne sait pas quelle ampleur avait ce réseau, mais clairement, il n’était pas seul. Est-ce qu’ils m’ont suivie chez nous? C’est sûr que c’est stressant», souligne la dame de 35 ans, qui a fait installer des caméras chez elles depuis l’événement.

Les employés du Pavillon Arthur-Vallée ont d’ailleurs constaté qu’une personne inconnue rôdait quotidiennement dans l’espace de stationnement depuis plusieurs semaines, un téléphone cellulaire à la main et des lunettes de soleil au visage.

Peu d’actions possibles

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a été mis au courant de la situation, mais il affirme avoir les mains plus ou moins liées pour le moment, tant «qu’aucun crime n’a été commis».

«De communiquer avec le 911 quand ça arrive, c’est la chose à faire pour que les policiers puissent intervenir et faire les vérifications nécessaires sur le terrain», indique David Poitras, porte-parole du SPVQ. 

Le cas échéant, l’individu fautif pourrait recevoir une contravention pour flânage. Mais c’est trop peu pour Élisabeth et ses collègues, lesquels sont sur les dents depuis l’incident.

«Je sais bien que c’est juste du matériel et les policiers ont sûrement beaucoup plus de choses à faire, mais j’ai de la misère à croire qu’on laisse faire ça...», déplore-t-elle.

*Nom fictif pour préserver l’identité de la dame qui craint que les voleurs ne la prennent pour cible.

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