Délit de fuite sur Wilfrid-Hamel: une véritable pharmacie mobile

Deux suspects ont été arrêtés avec une variété impressionnante de drogues, ainsi que des armes, après un accident survenu lundi sur le boulevard Wilfrid-Hamel.

Vers 15h25, un véhicule a d’abord percuté un poteau sur le boulevard Wilfrid-Hamel, près du boulevard du Parc-Technologique.

Selon les informations reçues par des témoins, le conducteur et la passagère du véhicule impliqué dans l’accident ont pris la fuite à pied.

« Plusieurs véhicules de police ont convergé dans le secteur ainsi que deux maîtres-chiens [qui ont] rapidement localisé le suspect de 31 ans », explique Sandra Dion, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Ce dernier avait des sacs contenant notamment 1,20 kg de cocaïne, 770 grammes de méthamphétamine, 814 grammes d’une substance s’apparentant à du crystal meth, 319 grammes de poudre blanche et 1,64 kg de ce qui pourrait être du haschisch.

Le trentenaire avait aussi en sa possession 200 comprimés de médicaments utilisés pour les troubles érectiles et 38 comprimés de Clonazepan.

Le suspect était d’ailleurs armé d’un révolver Smith & Wesson de calibre .22 chargé de quatre projectiles et un cinquième se trouvait dans ses pantalons. Deux cellulaires, un faux permis de conduire et 1200$ en argent ont également été saisis sur lui.

D’autres armes à l’hôtel

Par la suite, une autre piste a conduit les patrouilleurs à une chambre d’un hôtel situé à proximité. Les policiers ont donc procédé à l’arrestation de la suspecte de 30 ans, qui se trouvait à l’intérieur.

Dans la chambre d’hôtel, deux fusils tronçonnés de calibre 12, une arme à impulsion électrique et sept munitions de calibre .22 ont été découverts par les autorités. Sans parler de 50 comprimés de Sidelnafil, pour les troubles érectiles, et de six cellulaires.

Samuel Demers, 31 ans, a été arrêté pour possession non autorisée d’armes à feu, possession de stupéfiants dans le but de trafic, possession de faux documents et recel de plus de 5000$ concernant une voiture et finalement, recel de moins de 5000$ pour la plaque volée qui s'y trouvait. Il a comparu en fin d'après-midi mardi et le ministère public s'est opposé à sa remise en liberté. L'individu de la région de Montréal, qui a une longue feuille de route criminelle, reviendra devant le tribunal vendredi.

Sa complice, Andréanne Carter, fait quant à elle face à un chef d'accusation de bris de condition puisqu'elle devait se trouver en thérapie selon le procureur au dossier, Me Michael Desjardins. Cette condition lui avait été imposée dans des dossiers de possession d'armes et de possession de stupéfiants en vue de trafic ouverts récemment dans le district judiciaire de Sherbrooke.

Afin de lutter efficacement contre la violence urbaine sur son territoire, le SPVQ a mis en place, en novembre 2024, une stratégie pour des rues et un environnement sans arme de poing. 

Avec la collaboration de Pierre-Paul Biron.