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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Deux Québécois reprennent Gosselin Photo pour garder le détaillant ici

Ils ont pris les rênes depuis un mois des cinq magasins de photo

Photo Francis Halin
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2024-11-02T04:00:00Z
2024-11-02T11:18:52Z
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Deux Québécois passionnés de photographie viennent d’acheter le détaillant Gosselin Photo, lancé en 1936, à Lévis, par les frères Lucien et Armand, pour éviter de laisser filer le détaillant de chez nous à des intérêts étrangers.

«Le gros morceau pour nous, c’était la fierté de pouvoir reprendre quelque chose au Québec et de le laisser au Québec pour le faire grandir sans perdre l’histoire», résume Mario Ouimet, coactionnaire et président de Gosselin Photo.

À ses côtés, dans un bureau de leur magasin léché du Quartier Dix30, son coactionnaire et chef des finances et des technos, Éric Vaillancourt, renchérit.

«C’est l’une de mes valeurs de garder cela au Québec», sourit-il.

De 1958 à 1983, le fils de Lucien, Claude, prend la relève.
De 1958 à 1983, le fils de Lucien, Claude, prend la relève. Image fournie par Gosselin Photo

Aujourd’hui, l’entreprise de 130 employés, détient cinq grands magasins, dont un au huppé Quartier Dix30, à Brossard et à Québec, Trois-Rivières, Montréal et Laval.
Aujourd’hui, l’entreprise de 130 employés, détient cinq grands magasins, dont un au huppé Quartier Dix30, à Brossard et à Québec, Trois-Rivières, Montréal et Laval. Photo Francis Halin

Il y a deux ans, Le Journal racontait l’histoire de la famille Lozeau après que l’entreprise ontarienne Henry’s eut décidé de fermer les portes du mythique magasin de la rue Saint-Hubert, à Montréal.

Or, on ne jouera pas dans ce film ici. Desjardins et le Fonds de solidarité FTQ ont mis la main à la pâte pour accompagner les nouveaux acheteurs de Gosselin Photo.

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«Le repreneuriat peut permettre à des entreprises établies de poursuivre leur croissance, tout en conservant leur expertise et leur savoir-faire dans leur région», note Éric Dargis, v.-p. régional des Fonds régionaux de solidarité FTQ – Laval.

Deux frères photographes, Armand et Lucien Gosselin, faisaient des photos de mariage. Ils s’associent en 1936 pour fonder Studios Gosselin.
Deux frères photographes, Armand et Lucien Gosselin, faisaient des photos de mariage. Ils s’associent en 1936 pour fonder Studios Gosselin. Photo fournie par Gosselin Photo
Battre les géants

Alors que nos téléphones, qui se prétendent intelligents, tendent à remplacer nos caméras, les magasins d’équipements de photo ont-ils un encore un avenir?

«Ça te prend de l’accessoire, de l’éclairage, du son. Il y a le boîtier et tout ce qui englobe cela», rétorque Mario Ouimet, passé par les Jean Coutu et les Future Shop avant d’arriver là.

Les deux nouveaux propriétaires de Gosselin, photo et vidéo Mario Ouimet et Eric Vaillancourt.
Les deux nouveaux propriétaires de Gosselin, photo et vidéo Mario Ouimet et Eric Vaillancourt. Photo Francis Halin

«Les gens sont prêts à payer un peu plus cher pour avoir un service», répond Éric Vaillancourt, comptable agréé, quand on lui demande comment battre les Amazon ou Temu qui vendent souvent à une fraction du prix le matériel photo.

Jamais loin

Les nouveaux propriétaires saluent au passage l’audace de l’ex-actionnaire de Gosselin Photo, Jean Goupil, qui a ouvert un magasin dans les anciens studios de Musique Plus à Montréal en pleine pandémie.

Aujourd’hui, ses conseils sont précieux. Jean Goupil n’est jamais loin. Est-ce que négocier avec lui pour acheter Gosselin Photo a été facile?

«Faut que les deux parties soient capables de mettre de l’eau dans leur vin. Il ne faut pas y avoir d’ego. Quand les deux veulent que ça se fasse, ça se complète», conclut son nouveau président Mario Ouimet.

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