Trois accidents de moto en quelques heures
Deux conducteurs décédés et deux autres motocyclistes blessés

Nora T. Lamontagne
Une série de trois accidents de moto survenus en l’espace de 12 heures au Québec, dont deux mortels, rappelle l’importance d’être vigilant sur la route en ce début de saison.
Une première collision entre une moto et un VUS a eu lieu vendredi peu avant minuit sur l’autoroute 15 en direction sud, sous l’autoroute 440, à Laval. La conductrice du VUS aurait coupé la motocyclette sans signaler son intention, selon les premières informations du service de police de Laval. Incapable de freiner à temps, la motocyclette aurait embouti l’arrière du véhicule. Le conducteur de la moto et sa passagère, tous deux âgés de 33 ans, ont subi plusieurs fractures aux jambes et aux bras, mais leur vie ne serait pas en danger.
Quelques heures plus tard, un jeune homme de 19 ans a perdu le contrôle de son bolide à Brownsburg-Chatham, dans la région des Laurentides. Ce dernier aurait fait plusieurs tonneaux, avant de terminer sa course funeste dans un fossé vers 3 h 45.
Un scénario similaire s’est répété samedi en début de la matinée à Montréal, encore sur l’autoroute 15 en direction sud. Un homme dans la cinquantaine a alors perdu la maîtrise de sa motocyclette dans la sortie Côte-Vertu. Il a été transporté à l’hôpital, où son décès a été confirmé.
Printemps mortel
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cet enchaînement d’événements malheureux : l’inexpérience des motocyclistes, le fait que les automobilistes n’ont pas vu de moto depuis longtemps, la vitesse, la distraction, l’alcool au volant, l’état de la chaussée...
« Au printemps, il y a toujours un peu plus de collisions. On a beau dire que la conduite ne s’oublie pas, il faut que les réflexes soient là », concède André Durocher, policier à la sécurité routière retraité.
Dans tous les cas, un appel à la prudence s’impose. « Gardons en tête que sur la route, conduire est la seule chose qu’on fait. On regarde loin et large devant soi. Notre sécurité et celle des autres en dépendent », dit-il.
Comme invisible
Le président de la Fédération motocycliste du Québec Sylvain Bergeron martèle l’importance de formations pour les motocyclistes axées sur les comportements qui aident à prévenir des accidents.
« On ne peut pas conduire pour les autres, mais il faut s’assurer d’être visible, d’agir de façon prévisible, de vérifier ses angles morts et de développer son anticipation. Comme si on était invisible », dit-il.
Il rappelle cependant à tous les conducteurs de demeurer attentifs aux usagers de la route plus vulnérables, dont les piétons et cyclistes.
« Il arrive des accrochages. Quand c’est avec une moto, ça ne pardonne pas », conclut-il.
– Avec Roxane Trudel
- En comptant ces accidents, le bilan des victimes passe à 8 depuis la mi-avril, selon une compilation du Journal.