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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

70e victoire à la maison pour Kingsbury

Le Québécois récupère son maillot jaune de leader à la Coupe du monde de ski acrobatique

Photo Didier Debusschère
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2022-01-08T21:47:05Z
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MONT-TREMBLANT | Mikaël Kingsbury a fait d’une pierre trois coups, samedi, à l’occasion de la deuxième Coupe du monde de ski acrobatique disputée à Mont-Tremblant.

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En plus de réussir le doublé à la maison après un premier succès, vendredi, Kingsbury a atteint une nouvelle dizaine en signant son 70e triomphe en carrière et il a récupéré son maillot jaune de leader de la Coupe du monde.

« Je n’aurais pas pu demander mieux pour ces deux étapes de la Coupe du monde à Tremblant, a-t-il résumé. C’est malade. C’est incroyable de remporter cette 70e victoire à la maison et d’atteindre un nouveau chiffre rond. Je suis content d’avoir repoussé encore plus mon record de victoires. Mon prochain podium sera mon 100e en carrière. L’objectif était de reprendre le maillot jaune et c’est maintenant chose faite, même si je sais que la lutte va être serrée jusqu’à la fin de la saison. »

Aucune célébration

Il ne manquait qu’un élément pour combler complètement Kingsbury. « J’aurais aimé que les amateurs soient présents, a-t-il souligné, mais je comprends la situation. J’ai l’habitude d’aller au Petit Caribou avec mes amis. Tremblant est l’une des meilleures places au monde pour l’après-ski. Je vais rester seul dans ma chambre, me coucher tôt et me préparer à prendre l’avion pour les deux prochaines rencontres de la Coupe du monde à Deer Valley (13 et 14 janvier). » 

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Mikaël Kingsbury a une fois de plus livré une magistrale performance à Mont-Tremblant, samedi.
Mikaël Kingsbury a une fois de plus livré une magistrale performance à Mont-Tremblant, samedi. Photo Didier Debusschère

Scénario différent

Si le résultat a été le même que vendredi et que nous avons eu droit à un podium identique, le scénario a été fort différent, samedi. Kingsbury a dominé de bout en bout, vendredi, mais il occupait cette fois le 2e rang derrière Ikuma Horishima après les qualifications et la finale, avant de sortir un double périlleux en haut de parcours en super-finale pour s’imposer devant le Suédois Walter Wallberg et le Japonais.

« Je l’ai atterri plusieurs fois au cours de ma carrière et je n’étais pas trop inquiet de le réussir en super finale, a-t-il expliqué au sujet de sa décision de miser sur une manœuvre plus audacieuse. C’est cool quand tu croises le fil d’arrivée avec le sentiment d’avoir tout donné sur la piste et que tu mets de la pression sur le gars en haut. »

« Sans dire que je devais tout mettre sur la table, je devais faire quelque chose pour passer devant Ikuma, de poursuivre le skieur de Deux-Montagnes qui compte maintenant 12 points de priorité sur son adversaire. Le skieur qui part au dernier rang occupe la meilleure position sur le plan stratégique, mais c’est aussi la position la plus difficile entre les deux oreilles. Je suis content de ma décision de lui avoir mis de la pression et ce fut bénéfique pour aller chercher la victoire. »

Kingsbury croyait avoir mérité un meilleur pointage en qualifications et jugeait que Horishima n’aurait pas dû se retrouver sur le podium. « Je ne pense pas que je l’aurais mis en 3e place, mais il est parmi les favoris et j’ai peut-être eu des cadeaux comme ça au cours de ma carrière. Je n’enlève rien à Ikuma, qui a été vraiment solide, mais une erreur à la fin de la super finale a jeté un peu d’ombre sur sa journée presque parfaite. » 

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« En qualifications, j’ai été meilleur que vendredi, mais j’ai obtenu un pointage plus bas, de poursuivre Kingsbury. Il y a deux juges qui ont été très durs avec moi toute la fin de semaine. En finale et en super finale, tout a été correct. »

Jeux de coulisses

S’ils ont développé une rivalité sur la piste, Kingsbury et Horishima entretiennent une belle relation. Michel Hamelin raconte ce qui s’est passé en haut de piste avant que les skieurs s’élancent en super finale. « Cinq ou dix minutes avant le départ, Ikuma a demandé à Mik s’il allait tenter le double périlleux, a raconté l’entraîneur de Kingsbury. Parce qu’ils ont développé une belle amitié, ce fut difficile pour Mik de lui dire non, mais il lui a simplement répondu qu’il allait voir. C’était trippant de voir que Mik ne lui partageait pas des trucs. »

Hamelin a bien aimé que son protégé se retrouve dans une position de chasseur. « Quand Mik est en deuxième place, son travail est de mettre de la pression sur le premier, a-t-il expliqué. Ça fait que son adversaire tente de réaliser sa meilleure course, veut aller trop vite. En réussissant son double dans la face d’Ikuma, Mik a démontré qu’il était là pour gagner. Ikuma n’a pas changé son plan alors qu’il aurait tout tenté il y a trois ans. Il y va de façon plus intelligente maintenant. Nous avons contrôlé la game au complet. » 

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