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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Deux gardiens au sommet de leur art

Courtoisie Maxime Amyot
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-05-11T21:33:55Z
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Champion de la Coupe du Président en 2016, dans un gain en prolongation de l’Océanic de Rimouski face aux Remparts de Québec, le gardien Philippe Desrosiers a de nouveau joué un rôle déterminant dans la victoire de son équipe.

Dans un duel au sommet avec Étienne Montpetit, qui a établi un record du circuit en bloquant 90 tirs, Desrosiers a lui aussi brillé de tous ses feux avec 85 arrêts. «C’était le fun de rivaliser avec un gardien aussi solide, a raconté le portier des Éperviers de Sorel-Tracy. Étienne a offert toute une performance et je me demandais s’il finirait par flancher. À 90 tirs, c’est normal qu’un tir finisse par passer.»

«Ce fut plus long que prévu, mais nous sommes finalement venus à bout de Rivière-du-Loup, d’ajouter Desrosiers, qui a reçu le titre de joueur par excellence des séries éliminatoires. Après la deuxième période de prolongation, j’étais vraiment fatigué en raison des crampes et de la déshydratation. J’ai mangé du chocolat, des pommes et des bananes pour tenter de survivre.»

Courtoisie Maxime Amyot
Courtoisie Maxime Amyot

Desrosiers n’aurait pas voulu conduire pour le long retour à la maison. «Félicitations aux chauffeurs, a-t-il souligné. J’étais tellement épuisé que j’aurais été incapable de conduire. Je n’ai pas été capable de célébrer en raison de la fatigue. Quand j’avais gagné en 2016 avec l’Océanic, l’aréna était plein alors ça faisait bizarre cette fois-ci de le voir vide pour les célébrations d’après-match.»

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Au lieu d’un autocar, les joueurs se rendent aux parties à l’étranger par groupes de cinq ou six parce qu’ils habitent un peu partout au Québec.

Un discours de motivation

S’il a brillé devant son filet, Desrosiers a aussi eu un impact dans le vestiaire quand il a pris la parole entre la quatrième et la cinquième prolongation.

«J’ai répondu à la suggestion de Dan [l’entraîneur adjoint Daniel Archambault] qui m’a dit de parler aux gars, a-t-il raconté. J’ai dit aux gars de marquer un but sinon nous allions passer la nuit à l’aréna parce que je n’avais pas l’intention d’en accorder un. Je voulais simplement détendre l’atmosphère et éviter que les gars pensent uniquement à marquer un but.»

Ses propos ont pesé lourd, selon l’entraîneur-chef Christian Deschênes. «Après le discours de Philippe, j’avais le sentiment que nous allions gagner, a mentionné l’entraîneur-chef. Phil est un gars qui demeure dans sa bulle et qui est réservé. Ses propos ont motivé les joueurs. Les deux gardiens ont été incroyables. Il y a eu des avantages numériques et des échappées des deux côtés en surtemps.»

Célébrations et sommeil

Deschênes a offert à ses ouailles de passer la nuit ou ce qui en restait à Rivière-du-Loup, mais ces dernières préféraient rentrer à la maison. «Nous avons été déjeuner en équipe en arrivant à Sorel et les gars ont pris quelques bières dans la journée en jouant aux poches et aux washers avant le souper d’équipe. À la fermeture du restaurant à 3h, certains gars n’avaient pas dormi depuis longtemps et les discussions n’étaient pas très fluides. Les gars ne voulaient pas se lâcher et souhaitaient vivre ces moments ensemble. On célébrera avec les familles la semaine prochaine.»

Malgré le retard de 2 à 0 après 40 minutes, Desrosiers dit avoir toujours gardé confiance. «Je n’ai jamais douté de nous, a-t-il affirmé. Kevin Auger qui est un joueur de soutien a marqué un gros but qui nous a donné de l’énergie.»

Même chose pour Deschênes. «Après la deuxième, j’ai demandé aux gars de nous donner une chance de gagner en croyant que la victoire allait venir plus tard. Je ne voulais pas qu’ils pensent à marquer trois buts en troisième.»

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