Les filles d'un survivant de l'attaque d'Amqui luttent pour leur vie après un accident

Jérémy Bernier
Les filles d’un des survivants de l’attaque au camion-bélier d’Amqui qui a secoué tout le Québec en mars dernier luttent pour leur vie après un violent face-à-face à Val-Brillant, au Bas-Saint-Laurent.
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L’accident s’est produit vers 14h30 sur la route 132, près de l’intersection de la rue des Cèdres, à une quinzaine de kilomètres au nord d’Amqui.

Selon les premières informations, le conducteur d’une berline aurait dévié de sa voie, pour une raison encore inconnue, avant d’entrer en collision avec une minifourgonnette.
Les trois occupants de la berline, un adulte et deux enfants de 4 ans, ont été grièvement blessés à la suite de l’impact.

«[Les deux enfants] ont été transportés par avion dans un hôpital de la région de Montréal», a précisé l’agente Camille Savoie, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ).
Lundi matin, on craignait toujours pour leur vie.

Un deuxième drame
La famille impliquée dans cet accident est celle de Ken Moreau, un des survivants du drame d’Amqui où trois personnes ont perdu la vie après avoir été fauchées par une camionnette sur le boulevard Saint-Benoît le 13 mars dernier. Dans cette affaire, Steeve Gagnon, l'homme au volant du pick-up, a fait face à trois accusations de meurtre et neuf accusations de tentative de meurtre, dont celle à l'endroit de M. Moreau.
Ce dernier avait d'ailleurs livré des témoignages poignants à la suite du drame, racontant comment il avait tenté de porter secours aux victimes plus durement touchées que lui.
«J’ai entendu un bruit en arrière de moi, boum, et je me suis viré de bord, et ce que j’ai vu, c’est l’horreur. J’ai vu les gens se faire frapper, toute la gang», avait-il raconté à TVA, à l'époque.
Dans un triste coup du sort, Le Journal a appris que c’est lui qui se trouvait au volant de la berline qui a dévié de sa trajectoire pour percuter une minifourgonnette, dimanche après-midi. Il se trouvait avec ses filles Kylie et Kyra lorsque l’incident est survenu, alors qu'ils revenaient d'un week-end dans un chalet.
Une campagne de sociofinancement a été lancée par une amie via la plateforme GoFundMe pour aider la famille à traverser cette épreuve.
La fatigue responsable?
Soulignons qu’un troisième enfant, cette fois-ci à bord de la minifourgonnette, a aussi subi de graves blessures, mais son état demeure stable. Le conducteur, quant à lui, a été légèrement blessé.
Selon le corps de police provincial, la fatigue aurait eu un rôle à jouer dans cette histoire. La SQ écarte d’ailleurs tout geste criminel pour le moment.
Un reconstitutionniste s’est rendu sur place dimanche soir afin d’éclaircir les circonstances entourant cet accident.
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