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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Enragé de l’aréna: la prison pour un père de famille violent

Il s’en est pris à sa conjointe et à ses enfants pendant plus de 10 ans

Photo d’archives
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2025-06-26T15:20:16Z
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Un père de famille qui a commis des sévices à l’endroit de sa conjointe et de ses enfants pendant plus d’une décennie, parfois pour de simples performances jugées décevantes au hockey, passera finalement deux ans moins un jour en prison.

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Vêtu d’une chemise pâle et affichant un air stoïque, l’accusé de 40 ans, dont on doit taire l’identité pour protéger l’anonymat des victimes, a fait face au prononcé de sa peine sans broncher.

Debout devant le juge Stéphane Poulin, le père de famille a toutefois semblé vaciller lors du long résumé des crimes qu’il a commis au cours des dernières années.

L’homme s’est ensuite fait menotter par les constables spéciaux et est sorti de la salle d’audience sans faire de vague.

La scène était tout autre lorsqu’il a été reconnu coupable en mai dernier de voies de fait et de menaces à l’endroit de sa conjointe de l’époque et de trois de ses quatre enfants.

Le père de l’accusé avait été expulsé du palais de justice après s’être désorganisé et avoir insulté la plaignante à la suite du verdict.

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«Je vais lui en câlisser une»

Les performances au hockey des enfants de l’accusé étaient souvent cœur des épisodes de violence commis par le quadragénaire.

«Fini l’hostie de hockey. Je vais lui en câlisser une et lui botter le cul», a déjà dit l’enragé de l’aréna.

Après un mauvais match, il a empoigné son fils de 8 ans à la gorge, avant de l’accoter sur un îlot de cuisine.

Celle qui est désormais son ex-conjointe n’a pas échappé à ses sévices. Il l’a déjà frappée si fort à la tête qu’elle a perdu connaissance. Il croyait alors l’avoir tuée.

«J’ai eu peur de t’avoir tuée cette fois-là. Nos enfants auraient perdu leurs deux parents. Toi, tu serais morte, et moi, je serais allé en prison», lui a déclaré le délinquant à ce moment-là.

Des gestes trop graves

La poursuite réclamait quatre ans et demi de pénitencier pour les gestes commis par le père de famille de 40 ans.

De son côté, la défense espérait obtenir une absolution conditionnelle pour éviter à son client un casier judiciaire, ce qui lui aurait permis de conserver son emploi dans le réseau de la santé.

Le juge Poulin a finalement coupé la poire en deux en imposant une peine de deux ans moins un jour, permettant à l’homme de purger sa sentence dans une prison provinciale.

«La gravité des infractions est trop importante pour que le délinquant bénéficie d’une telle mesure», a-t-il expliqué, évoquant l’absolution proposée par la défense.

Le magistrat a toutefois souligné les efforts de réhabilitation de l’accusé dans ce dossier, qui a notamment rencontré une psychologue à 53 reprises.

Il a aussi pris en compte sa situation personnelle, telle que son enfance dans un foyer dysfonctionnel, comme étant des éléments réduisant sa responsabilité criminelle.

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