Détenu pour un meurtre à coups de hache: un homme s’évade de la prison Archambault, dans les Laurentides
Lori Bill Germa purge une peine de prison à vie pour le meurtre d’un complice avec qui il a commis un braquage à Toronto dans les années 1990
Michael Nguyen
Un détenu de 69 ans condamné à la perpétuité pour avoir assassiné un homme à coups de hache et de couteau dans les années 1990 s’est évadé du pénitencier Archambault, à Sainte-Anne-des-Plaines, dans les Laurentides, samedi soir.
L’homme en question, Lori Bill Germa, manquait à l’appel lors du dénombrement de 22h, le 5 juillet, confirme Service correctionnel Canada dans un communiqué.
«Un mandat d’arrestation a été émis pour ce délinquant, ajoute-t-on. Le détenu purge actuellement une peine indéterminée pour meurtre au premier degré.»
Des recherches ont été entreprises par la Sûreté du Québec pour le retrouver le plus rapidement possible.
Germa mesure 5 pi 10 po, pèse 75,5 kg (166 lb), a le teint pâle, les yeux bleus et est chauve.
Un tatouage d’épée avec le nom «Carol» se trouve sur son bras droit, tandis que son bras gauche porte des tatous d’hippocampes et de dragons.
Un braquage puis un meurtre
Selon les informations recueillies par Le Journal, Germa est détenu depuis le début des années 1990, à la suite du meurtre de Bradley Alderton, un homme avec qui il a commis un braquage à Toronto. Le crime leur a rapporté 29 000$.
Or, à leur retour à Montréal, Germa se met en tête que son complice l’a «enfirouapé».
«Il faut se débarrasser de lui», a alors déclaré le braqueur à un troisième complice.
Ce duo a alors tendu un guet-apens à Alderton, l’attirant dans une maison de Chertsey, dans Lanaudière.
«Après avoir consommé de la bière et des joints de haschich, Alderton est allé dormir dans une des pièces du sous-sol, est-il indiqué dans un document de cour datant de 1995. Ils ont été dans la chambre et l’ont tué à l’aide d’une hache et d’un couteau.»
Juste après, le duo a pris des mesures pour camoufler le crime en nettoyant les lieux.
«Un peu plus tard, ils ont identifié un endroit et durant la nuit, ils s’y sont rendus pour enterrer le cadavre», explique le document de cour.
Trahi par un complice
Le meurtre n’aurait peut-être jamais été résolu si le complice de Germa n’avait pas retourné sa veste dans le but d’obtenir une réduction de peine pour des braquages qui lui avaient valu une arrestation.
Germa a ainsi été arrêté en 1992, plusieurs mois après l’assassinat. Et même s’il a plaidé non coupable, un jury a déterminé qu’il a bel et bien commis un meurtre au premier degré. Le 5 mai 1995, Germa a été condamné à la prison à vie, sans possibilité de libération avant d’avoir purgé au moins 25 ans derrière les barreaux.
De façon générale, les condamnés pour meurtre commencent à purger leur peine dans des pénitenciers à sécurité maximum. Or, au fur et à mesure que les années passent, leur «cote de sécurité» peut diminuer s’ils montrent patte blanche. Cela leur permet d’être transférés dans des établissements moins surveillés, jusqu’à atterrir dans un «minimum», bien souvent lorsqu’ils se rapprochent d’une libération conditionnelle.
En raison de son évasion, une enquête est en cours pour tenter de déterminer comment ce dernier a été en mesure de s’éclipser du centre de détention à sécurité minimale.
Il s’agit du quatrième détenu de cet établissement correctionnel à s’évader depuis novembre.
Les autorités invitent quiconque possède des renseignements entourant cet incident à communiquer avec la police.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.