«Dépenses injustifiées» de Destination Québec cité: Bruno Marchand lance des vérifications
Taïeb Moalla
Déplorant des «dépenses injustifiées» à Destination Québec cité (DQC), Bruno Marchand a réclamé à la direction générale de la Ville de Québec de faire la lumière rapidement sur cette situation «inacceptable».
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C’est ainsi que le maire de Québec a réagi aux informations du Journal selon lesquelles la Municipalité a laissé les dirigeants de son service de promotion du tourisme multiplier les coûteux repas au restaurant, les dépenses d’alcool et les séjours discutables à l’hôtel, souvent en contravention avec sa propre politique de dépenses.
M. Marchand a donc demandé au directeur général de la Ville de faire des vérifications, sur plusieurs mois, en vue de «s’assurer que toutes les dépenses injustifiées soient remboursées et que le processus de validation des factures de DQC soit revu».
À ses yeux, «c’est évident, dans la vérification, présentement, il y a quelque chose qui n’a pas marché».
Des jours... ou des semaines
Selon le maire, «on est en train de vérifier rétroactivement toutes les dépenses qui ont été autorisées et voir ce qui doit être fait de mieux pour pas que ça arrive».
Même s’il admet ne pas connaître avec précision les sommes qui ont été payées en trop, Bruno Marchand a dit en avoir particulièrement contre la double facturation de soupers ainsi que le paiement de nuits d’hôtel, à Québec, pour des employés de DQC.
M. Marchand, qui a reconnu son imputabilité politique, a dit espérer que le processus de vérification en cours prendra «quelques jours» sans exclure que l’exercice puisse nécessiter quelques semaines.
«Le souci qu’on doit avoir de la dépense de fonds publics, il doit être réel en tout temps. Je n’invite pas d’employés. On ne paie pas d’alcool à des employés. Ça ne marche pas ça. Je prends ça avec sérieux. On va agir rapidement», a-t-il déclaré en insistant sur le fait que la Ville faisait preuve de transparence dans ce dossier.
Au-delà du cas spécifique de DQC, Bruno Marchand a tenu à rappeler à l’ensemble des cadres de la Ville qu’ils «sont imputables de toutes les dépenses qu’ils ont la responsabilité de valider».
Quel sort pour le DG?
Interrogé quant au sort du directeur général de DQC, Robert Mercure, qui est en poste depuis mars 2021, Bruno Marchand n’a pas voulu en dire plus à cause du fait que M. Mercure se trouve en congé de maladie depuis quelques semaines. «On va faire le travail [de vérification] et on verra après», s’est-il contenté de dire.
D’après le maire, «si c’est des erreurs de bonne foi, on va les corriger et ça va être remboursé. Si c’est pas des erreurs de bonne foi, on a un double problème. C’est inacceptable puissance 10, puissance 100».
Du côté de DQC, la conseillère en communication Jessie Deschamps a réagi mardi matin par voie de déclaration. Elle y a assuré «qu’à la suite de discussions entamées depuis un moment avec la Ville, Destination Québec cité se dotera officiellement d’une politique sur les frais de représentation qui reflétera plus justement la nature spécifique de son mandat, tout en étant arrimée aux meilleures pratiques du milieu municipal».
CE QU’ILS ONT DIT
«Ça fait pas chic. C’est très choquant [...] Le maire et sa responsable du tourisme sont imputables des manquements qu’il pourrait y avoir dans la gestion.»
– Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord
«Le lien de confiance est brisé. M. Mercure est un acteur principal de la problématique. Je n’ai pas d’autre choix que de demander sa démission.»
– Stevens Mélançon, chef par intérim d’Équipe Priorité Québec
«Je suis très déçue de ce qu’on peut constater en analysant les différentes factures de M. Mercure.»
– Jackie Smith, cheffe de Transition Québec
«C’est un gaspillage indécent de fonds publics. Sous l'administration Marchand, on constate une absence de discipline financière.»
– Sam Hamad, chef de Leadership Québec
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