Désaccord concernant la voie de contournement à Lac-Mégantic

Jean-François Desbiens
Après Frontenac, c’est la municipalité de Nantes qui a retiré son appui au projet de voie de contournement ferroviaire à Lac-Mégantic en Estrie.
• À lire aussi: Voie de contournement: le ministre Alghabra à Lac-Mégantic jeudi
• À lire aussi: La série débarque sur Club illico le 9 février: une bande-annonce percutante pour «Mégantic»
Un retrait symbolique, qui n'a pas force de loi, mais qui démontre à quel point Lac-Mégantic est plus isolée que jamais dans ce projet.
Si avec sa visite jeudi dans la région de Lac-Mégantic, le ministre fédéral des Transports pensait apaiser les inquiétudes des opposants à la voie, son refus de retarder les procédures d'expropriations ou de de changer d'un iota son tracé a eu un effet de ras-le-bol chez les citoyens de Nantes.
Dans un vote à 5 contre 1, les membres du Conseil municipal ont décidé de retirer leur appui au projet.
La municipalité perd un levier important de négociation avec Ottawa pense le maire Daniel Gendron.
Frontenac s'étant déjà prononcé contre et Lac-Mégantic fait maintenant cavalier seul.
Selon François Jacques, malgré ce que laissent entendre les opposants, il est faux de prétendre qu'à Lac-Mégantic, une majorité de citoyens ne veulent plus de la voie de contournement.
Le député de Mégantic est conscient du travail de réconciliation qui l'attend, mais demeure solidaire dans la position adoptée par le Ottawa.
Frontenac tiendra un référendum en février, ses citoyens devront décider s'ils sont en accord avec la voie de contournement ferroviaire sur leur territoire.
Si le Fédéral ne dérogent pas de ses propres règles et lois, les municipalités ne disposent d'aucun recours judiciaire pour empêcher la réalisation de la voie de contournement.
Les élus dissidents en sont pleinement conscients.