Écrasement d’avion à Montréal : des vidéos de témoins aideront à comprendre

Carl Marchand
Il faudra plusieurs semaines, voire des mois pour connaître les causes exactes de l’écrasement d’avion qui a fait un mort et un blessé à Montréal, samedi. N’empêche, la présence de nombreux témoin aidera grandement le travail du Bureau de la sécurité des transports (BST), avance un ancien enquêteur de l’organisme.
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«L’avantage qu’ils ont, c’est que beaucoup de gens, probablement, regardaient la bannière; il y a beaucoup de gens qui ont eu l’occasion de prendre une vidéo. Ça va être beaucoup de données pour les enquêteurs au dossier. Ça va faciliter énormément [leur travail]», a expliqué André Turenne, enquêteur à la retraite du BST au micro de Philippe-Vincent Foisy sur QUB radio, lundi.
Pour l’instant, la thèse d’une erreur de pilotage semble avoir été écartée. Selon André Turenne, la présence d’eau dans le carburant fera partie des hypothèses envisagées.
«C’est une caractéristique de ces appareils-là : il faut faire une très bonne purge du système de carburant pour s’assurer qu’il n’y ait aucune trace d’eau dedans pour, justement, ne pas perdre de puissance», a précisé l’enquêteur à la retraite.
L’appareil de type Cessna 172 avait déjà dû atterrir d’urgence sur l’avenue du Parc à Montréal en 2006. André Turenne, qui était enquêteur au dossier à l’époque, se rappelle que c’est précisément la présence d’eau dans le carburant qui avait été montrée du doigt pour expliquer la panne.
«L’appareil était en bonne condition. Cependant, la cause de la panne moteur à ce moment-là, c’était qu’il y avait justement de l’eau dans le réservoir. À l’aéroport de Saint-Hubert, l’appareil n’était pas de niveau et l’eau s’était accumulée dans un coin du réservoir», s’est-il remémoré.
Le vol à basse vitesse et le faire de tirer une bannière sont deux autres éléments qui peuvent avoir jouer un rôle dans l’écrasement, selon l’enquêteur à la retraite.