Plus de 6000 travailleurs manifestent devant l’Assemblée nationale
La mobilisation a eu lieu après plusieurs mouvements de grève cette semaine


Catherine Bouchard
Des milliers d’éducatrices et de travailleurs de CPE ont manifesté dans les rues de Québec et devant l’Assemblée nationale, vendredi midi, pour réclamer de meilleures conditions de travail.
• À lire aussi: Le modèle québécois craque de partout
• À lire aussi: Manifestations: le Vieux-Québec sera achalandé vendredi
• À lire aussi: COVID-19: le Québec recense 676 nouvelles infections et 6 décès
Selon la CSN de Québec–Chaudière-Appalaches, de 6000 à 7000 personnes ont défilé dans les rues dans le cadre de la grève qui s’est tenue dans plusieurs régions du Québec, depuis lundi. Les travailleurs des CPE réclament essentiellement une amélioration de leurs conditions de travail.

La hausse salariale versée aux éducatrices, annoncée jeudi par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, n’a pas ralenti l’ardeur des manifestants.
Pour Stéphanie Vachon, représentante des CPE à la FSSS-CSN, il faut plutôt « maintenir la pression » auprès du gouvernement.

« Ce sont essentiellement les mêmes offres qui ont été déposées en juillet, mais avec un pourcentage de plus. La structure de leur dépôt avantage uniquement les éducatrices, alors que l’on a d’autres appellations. »
« Une partie du problème »
Également présente à l’événement, la présidente de la CSN a rappelé qu’il n’y a pas uniquement la question salariale à améliorer.

« On va se le dire, le salaire est juste une partie du problème. L’autre partie, ce sont les conditions de travail », fait valoir Caroline Senneville.

Mélissa Lanthier, une éducatrice qui a participé à la manifestation, estime que les travailleurs des CPE sont les grands oubliés du gouvernement.
« Depuis le début de la pandémie qu’on travaille ardemment pour aider les familles à continuer leur travail et aller au front, et nous, on nous a oubliés », souligne-t-elle.

Mme Lanthier estime qu’il est injuste que des primes aient été octroyées aux employés d’autres secteurs et qu’elles, elles ne reçoivent « qu’une petite tape dans le dos ».

Une autre manif fait chou blanc

Par ailleurs, une autre manifestation s’est tenue sur la terrasse Dufferin, devant le Château Frontenac, pour protester contre la vaccination obligatoire. Plusieurs centaines de personnes, dont des professionnels de la santé, y étaient.
Plus tôt vendredi matin, une troisième manifestation qui promettait de créer un trafic énorme entre Québec et Lévis en bloquant les deux ponts s’est finalement avérée « un flop total », selon Jean-Sébastien Levan, porte-parole du Service de police de la Ville de Lévis (SPVL).
L’organisateur, Mathieu Gagnon, a été arrêté le 8 octobre dernier en lien avec l’organisation de l’événement qui devait rassembler 3500 personnes.
Finalement, ce n’est qu’une poignée de manifestants qui se sont déplacés.
— Avec la collaboration de Jérémy Bernier