Des travailleurs de la santé dénoncent une «désorganisation» du CIUSSS Centre-Sud

Près d’une centaine de travailleurs du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal ont manifesté mercredi devant l’hôpital Notre-Dame pour exprimer leur mécontentement face à leur employeur. 

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«On manifeste contre la désorganisation de notre employeur, a résumé Julie Houle, présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du Centre-Sud. «La désorganisation, c’est l’absence de réponse et de collaboration de l’employeur.»

Elle a déploré que le CIUSSS du Centre-Sud ne donne «même pas d’accusé de réception» aux demandes syndicales, dont celle d’une rencontre avec le nouveau PDG de l’établissement, qui est entré en poste en juin dernier.

«Nos membres, déposent des griefs, mais on n’a pas de suivi, a-t-elle donné en exemple. Nous, en tant que syndicat, on ne peut pas faire notre travail adéquatement.»

Deux autres syndicats représentant des travailleurs de ce CIUSSS, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, SPSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal (FIQ-SPSS) et le Syndicat canadien de la fonction publique, Local 4628) SCFP 4628 (Syndicat canadien de la fonction publique, Local 4628 (SCFP 4628) étaient également sur place pour dénoncer un «cirque administratif».

Autre point de contention, les employés réclament des primes salariales qui leur sont dues.

«Ça fait un an que la convention collective est en vigueur. Ailleurs au Québec, les autres CIUSSS paient les primes. Pourquoi nous, c’est toujours pas fait?», a pour sa part dénoncé Denis Joubert, président du FIQ SPSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.

Il réclame également une plus grande stabilité pour les employés, au niveau notamment de la gestion des horaires.

«On a des centaines de départs depuis le début de la pandémie. Les gens démissionnent, se réorientent ailleurs. Il faut qu’on change quelque chose», a-t-il réclamé.

Au CIUSSS du Centre-Sud, on promet que les employés recevront leur prime d’ici la fin du mois d’octobre.

«C’est certain que quand on est un travailleur, et qu’une somme nous est due, ça demeure important. On est très conscient de ça comme établissement et on compatit avec les gens qui attendent», a acquiescé Jean Nicolas Aubé, porte-parole pour le CIUSSS du Centre-Sud.

Selon lui, la situation concernerait environ 10% des employés de l’établissement.

«C’est très complexe. Tous les dossiers de paie doivent être traités un à un. Ça demande énormément de travail», a-t-il expliqué.

Il a également indiqué que le nombre de départs et d’embauches serait relativement stable. Ceux-ci se chiffreraient respectivement à 4300 et 4100 personnes.

«Il y a du mouvement de personnel chez nous, comme dans tous les établissements du réseau de la santé, comme dans tous les secteurs de l’économie en ce moment, mais ce que les chiffres nous montrent, c’est qu’on est relativement en équilibre», a expliqué M. Aubé.