Des touristes coincés à l’hôtel
Hugo Duchaine
OTTAWA | Une Brésilienne en vacances au Canada a passé la journée de vendredi coincée à l’hôtel à regarder la lente avancée des policiers contre les manifestants.
• À lire aussi: Loi sur les mesures d'urgence: l’ACLC dépose une demande d’examen judiciaire
• À lire aussi: [IMAGES] Les policiers s'attaquent aux camions
• À lire aussi: «Convoi de la liberté»: la presse étrangère réagit à l'opération policière
« Nous ne pensions jamais voir ça en venant ici », s’étonne Camioa Eleuterio, en voyage avec ses proches.
Après Montréal et Québec, ils devaient passer trois jours à Ottawa.
Mais ils sont arrivés dans la capitale jeudi soir, ne sachant rien du convoi de camionneurs contre les mesures sanitaires.
Vendredi, on leur a conseillé de rester à l’intérieur de l’hôtel Château Laurier pour leur sécurité.
« C’est fou », s’exclame-t-elle. Sa belle-mère et elle ont regardé le convoi et les manifestants, face à face avec les policiers, d’une fenêtre.
Président antivax
« Nous avons le même problème au Brésil », dit-elle à propos de la résistance aux vaccins, notamment.
« Même notre président est contre les vaccins », ajoute Mme Eleuterio en levant les yeux au ciel, désespérée.
« Le premier ministre canadien prend soin de sa population au Canada », croit la touriste, qui s’étonne de ce siège anti-restrictions sanitaires.
La Brésilienne se souvient de camionneurs ayant bloqué des routes principales de la région qu’elle habite dans son pays natal et son gouvernement avait plié, dit-elle, accédant à leurs demandes. « Ça ne va pas arriver ici », poursuit-elle.
Sa famille et elle espèrent fuir pour Toronto samedi, s’ils le peuvent.