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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Stationnements payants pour le REM

Jusqu’à 30% des espaces seront tarifés, même ceux actuellement gratuits

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Dominique Cambron-Goulet

2021-11-18T19:00:00Z
2021-11-19T04:49:36Z
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Des milliers d’usagers du Réseau express métropolitain devront payer pour se garer dans les stationnements incitatifs du train électrique de la Caisse de dépôt, a appris Le Journal.

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Il s’agit d’une autre désagréable surprise dans le dossier du Réseau express métropolitain (REM), qui accumule retards, dépassements de coûts et frictions avec les municipalités et sociétés de transport.

De 20 à 30 % des 9400 espaces de stationnement situés le long du trajet du train seront tarifés, même dans les endroits qui étaient auparavant gratuits, comme au terminus Panama, à Brossard, ou à Deux-Montagnes. 

La quasi-totalité de ces espaces payants sera réservée à des abonnements mensuels, précise le porte-parole du projet du REM chez CDPQ-Infra, Jean-Vincent Lacroix. 

« On veut avoir un bon équilibre entre des espaces réservés, qui seront tarifés, et des espaces gratuits. Il y a beaucoup de clients qui cherchent à venir se stationner tout au long de la journée. Dans un stationnement incitatif [gratuit], il n’y a plus de places assez tôt le matin », justifie-t-il.

Il assure qu’il y aura des places gratuites pour le covoiturage, les véhicules électriques et les personnes à mobilité réduite.

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« Il y aura un petit pourcentage pour des accès journaliers payants », indique-t-il.

Les prix vont monter

La Caisse de dépôt a lancé cet été les recherches pour une firme privée qui sera responsable de gérer les stationnements payants. 

« On est encore au début de la démarche. On n’a pas statué encore sur les tarifs précis. Il y aurait une tarification régressive, en fonction de la distance avec le centre-ville », précise le porte-parole. 

Les tarifs des stationnements grimperont au fur et à mesure que les branches du REM entreront en service. 

Seule la partie située entre la Rive-Sud et le centre-ville devrait ouvrir l’an prochain, tandis que les antennes de l’ouest de l’île de Montréal et de Deux-Montagnes seront en service progressivement en 2024, selon ce que prévoit CDPQ-Infra. 

Le système des places réservées payantes existe déjà dans quelques stationnements incitatifs près des trains de banlieue.

Toutefois, elles sont beaucoup moins nombreuses que ce que prévoit la Caisse le long du trajet du REM.

Écoutez le tour des actualités de Philippe-Vincent Foisy et Carl Marchand sur QUB Radio:

Statu quo chez exo

Le transporteur exo, qui gère les transports en commun de la région métropolitaine à l’exception de Montréal, Laval et Longueuil, ne prévoit d’ailleurs pas emboîter le pas à la caisse pour ses stationnements près des gares de train. 

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« Ce positionnement de CDPQ-Infra ne change rien pour le moment à la gestion que fait exo de ses stationnements incitatifs, qui sont actuellement gratuits », précise la porte-parole Catherine Maurice.  

D’autres mauvaises surprises en cours de route    

WAGONS INDIENS INADÉQUATS 

Radio-Canada révélait la semaine dernière que les wagons du REM, construits en Inde, comportaient plusieurs défauts faisant craindre un « risque potentiel de blessures » pour les passagers.


COÛTS EN HAUSSE

Le coût prévu du REM était de 5,5 G$ en 2016. Il est aujourd’hui de près de 7 G$ en raison de l’ajout de trois stations et de l’augmentation du prix des matériaux.


DÉLAIS DE CONSTRUCTION

Une explosion dans le tunnel du mont Royal, la pandémie et divers autres facteurs ont retardé la mise en service du REM de près d’un an pour certaines branches.


DESTRUCTION DU PAYSAGE

Les immenses structures de béton de la phase 1 ne font pas l’unanimité, surtout dans les secteurs de Griffintown et de l’ouest de l’île de Montréal.

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