Des souvenirs de Gretzky, l’entraîneur
Denis Gauthier a connu Martin St-Louis à ses premiers pas chez les professionnels
Jean-François Chaumont
Denis Gauthier ne s’en cache pas. L’ancien défenseur et maintenant analyste à RDS est un très bon ami de Dominique Ducharme. Les deux hommes ont travaillé ensemble avec les Voltigeurs de Drummondville dans la LHJMQ.
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Choix de premier tour des Flames de Calgary en 1995, Gauthier a également bien connu le remplaçant de Ducharme à la tête du Canadien, Martin St-Louis.
Avant de s’établir comme un ailier étoile avec le Lightning de Tampa Bay, St-Louis a passé près de trois saisons (1997-1998 à 1999-2000) au sein de l’organisation des Flames, faisant la navette entre Saint-Jean (Ligue américaine) et Calgary.
À cette même époque, Gauthier se déplaçait aussi entre le Nouveau-Brunswick et l’Alberta.
« Martin est un passionné du hockey et ça ne date pas d’aujourd’hui, a dit Gauthier. Quand je jouais avec lui, il se battait encore pour trouver sa place dans la LNH, un peu comme moi. Mais il était différent de 99 % des autres joueurs de hockey. Il se démarquait par son intensité, il vivait pour son sport. »
Du champ gauche
Gauthier n’aurait pas parié sur le choix de St-Louis pour remplacer Ducharme.
« Ça sort du champ gauche, je n’y pensais pas. Je ne croyais pas que c’était une possibilité. Je pensais qu’on regarderait pour un coach d’expérience. »
« Martin apportera toutefois une crédibilité. Les gars le connaissent, les joueurs seraient mal vus de le défier. Il a une crédibilité instantanée comme personne et comme joueur. Il aura une aura derrière le banc. »
En 2005-2006, Gauthier avait croisé un autre entraîneur en chef qui avait connu une glorieuse carrière dans la LNH. Son nom ? Wayne Gretzky. Il a joué pour lui avec les Coyotes de Phoenix.
« J’ai été coaché par Wayne. Il avait une aura pas pire. Wayne n’avait pas l’expérience pour devenir un coach. Mais ce n’était pas la plus grande expérience derrière un banc. Il était très gentil avec ses joueurs, il était très humain, mais il n’a pas marqué l’histoire du hockey pour sa carrière comme coach. »
« Wayne avait parfois le sentiment d’expliquer des choses qu’il trouvait simples dans sa tête, mais il y a des attaquants qui ne saisissaient pas son message. Il ne pouvait pas le vulgariser. »
« S’il y a une différence, c’est que je crois que Martin bûchera vraiment très fort. C’est dans sa nature. C’est un beau risque pour le Canadien. Et je comprends les liens avec Kent Hughes et Jeff Gorton. »