Des soldats russes obligés de se battre avec une pelle
Jean-Michel Clermont-Goulet
Des soldats russes envoyés au front en Ukraine sont contraints de se battre avec une pelle à cause d'une pénurie de munitions, avancent les services de renseignement britanniques.
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Les combats continuent à l’est de l’Ukraine, où les troupes de Vladimir Poutine pourraient mettre la main sur la ville de Bakhmout. Un manque de munitions pourrait mettre un frein à la progression russe.
Le ministère britannique de la Défense, qui publie quotidiennement des renseignements sur la guerre en Ukraine sur les réseaux sociaux, soutient que des réservistes russes mobilisés dans cet région ukrainienne ont reçu l’ordre d’attaquer l’ennemi avec des «armes à feu et des pelles lors de combats corps à corps».
«La létalité de [la pelle] standard MPL-50 est particulièrement mythologique en Russie, peut-on lire dans une suite de tweets. Alors que sa conception a peu évolué depuis 1869, son utilisation constante comme arme souligne les combats brutaux et peu technologiques qui ont caractérisé une grande partie de la guerre actuelle.»
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— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) March 5, 2023
The lethality of the standard-issue MPL-50 entrenching tool is particularly mythologised in Russia. Little changed since it was designed in 1869, its continued use as a weapon highlights the brutal and low-tech fighting which has come to characterise much of the war.
Ces mêmes pelles seraient également utilisées pour creuser les tranchées.
La Russie continuerait d'ailleurs de miser sur une action offensive composée principalement d’infanterie à pied, car l’armée manquerait de munitions, toujours selon le gouvernement britannique.
C’est à cause de la bureaucratie
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigozhin, dont les hommes sont au front dans l’est de l’Ukraine, ne s’est pas gêné pour se plaindre du problème d’approvisionnement qui touche ses troupes.
«Des ordres ont été donnés pour la livraison le 23 février. Mais à ce jour, la plupart des munitions n’ont pas été envoyées», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur le réseau social Telegram, dimanche.
Il a évoqué deux raisons possibles pour expliquer ces retards de livraison: «La bureaucratie ordinaire ou une trahison». Il a ajouté que «si Wagner se retire de Bakhmout maintenant, tout le front [russe] s’effondrera».
